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Channel: Bagnolet en Vert- L'Ecologie à Bagnolet
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Le blog Bagnolet en Vert en janvier 2015

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Le blog Bagnolet en Vert en janvier 2015

Vous avez été 33 529 à vous rendre sur notre blog en ce mois de janvier 2015 soit 1 081 lecteurs-internautes par jour. Vous y avez lu 2 140 articles par jour.

Vous nous avez adressé 62 commentaires soit 2 par jour. (Comme il est normal, l’impact de notre blog et le débat qu’il suscite dépasse de loin ce nombre de commentaires, qui ne demande qu’à croître).

MERCI À VOUS cherEs lecteurs-lectrices-intern
autes.

Photo : Fabrice Nicolino notre ami journaliste écolo de Charlie Hebdo, que nous avons cru mort, assassiné, et qui se remet durement (mais sûrement !)

Par ailleurs, veuillez excuser les quelques dysfonctionnements sur la présentation et les commentaires, mais surtout la pub intempestive que nous n’avons pas demandée et que nous refusons. Notre hébergeur Overblog a décidé de modifier certaines choses dans le fonctionnement du blog ce qui entraîne quelques bouleversements, pas tous judicieux et en tout cas, mal maîtrisés) … N’hésitez pas à nous contacter pour nous signaler ces dysfonctionnements : bagnoletenvert@gmail.com.

Longue vie au blog Bagnolet en Vert !

Hélène Zanier et P
ierre Mathon


Boualem Sansal : « La France doit se réveiller face à la propagation de l’islamisme »

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Boualem Sansal : « La France doit se réveiller face à la propagation de l’islamisme »



Nous reproduisons ci-dessous une interview de Boualem Sansal publiée dans Le Progrès de Lyon ce 29 janvier 2015:

« RENCONTRE AVEC BOUALEM SANSAL, ÉCRIVAIN.
«La France doit se réveiller face à la propagation de l’islamisme»


Rencontre

L’écrivain algérien Boualem Sansal était l’invité mercredi de la Villa Gillet à Lyon. Il dénonce «le trop grand laxisme des pouvoirs publics» et renvoie «les musulmans crispés» à leurs responsabilités : «Ils doivent admettre que l’Etat est laïc et que la religion, on la prat
ique chez soi».

Avez-vous été surpris par les attentats de Paris?

Tout laissait penser qu’un événement très grave allait se produire en France. Le djihadisme s’installe partout dans le Monde. Tôt ou tard, il frappera ici ou là…


Qui donc est «trop tolérant» avec l’islamisme ?

Les pouvoirs publics français. On sait que des gens prêchent dans les banlieues, les mosquées, les prisons… J’ai l’impression d’un laxisme qui ouvre des brèches aux djihadistes. Je ne dis pas non plus que c’est simple : la France est une démocratie, et ses gouvernants «composent» avec 6 ou 7 millions de citoyens de confession musulmane.


Pourquoi l’islamisme séduit-il autant une partie de la jeunesse ?

Je ne crois pas aux explications de ceux qui mettent en avant la misère sociale, comme terreau premier du djihadisme. Il existe un projet politique dans le Monde pour propager l’islamisme et porter le djihad d’abord en terre musulmane, puis ailleurs, en terre chrétienne notamment. C’est une bataille romantique et mystique pour Allah qui rappelle les croisades. S’ajoute à cela le travail des propagandistes, qui sont de vrais professionnels. Eux, jouent sur le chômage, en le présentant comme une injustice faite à l’égard de ceux qui sont musulmans. On leur martèle en substance : «Ils ont exploité vos parents; maintenant, c’est votre tour».


Que pensez-vous de ceux qui s’insurgent du risque «d’amalgame» avec l’ensemble des musulmans, dans la dénonciation de l’islamisme ?

Les islamistes cherchent à culpabiliser ceux qui critiquent l’islamisme en leur disant : « Vous êtes racistes, c’est l’islam que vous voulez critiquer ». C’est une technique pour faire taire l’adversaire. Mais ceux qui gouvernent ont également une responsabilité dans cet état de fait. Le président de la République française est Président de tous les Français, y compris des djihadistes. Le discours sur la nécessité de ne pas faire d’amalgames vient en droite ligne du principe de précaution. Les Français sont invités à ne pas déraper, à ne pas tenir de propos qui pourraient dresser les communautés les unes contre les autres. Je pense qu’à force d’être prudent, on finit par ne rien faire. Et si l’on bride le débat, cela ne fera qu’aviver les tensions. Il faut donc libérer le débat. Sinon, l’extrême-droite continuera de progresser, en s’emparant des critiques qui ne sont pas menées. Tout cela rappelle les années 1930 : on polissait les discours et les intellectuels détournaient les yeux, pendant que l’extrême-droite se développait…


Et doit-on aussi critiquer l’islam?

Absolument! Il faut tout mettre sur la table. Le Coran « légalise » des inégalités fondamentales : la femme est vue comme inférieure à l’homme. Offrir 70 vierges à un homme après sa mort, cela veut-il dire que le Paradis est sexiste?


Les grandes manifestations qui ont eu lieu en France après les attentats auront-elles pour effet d’enraciner la laïcité chez tous les musulmans ? Ou le fossé va-t-il se creuser encore davantage avec les islamistes ?

Les grandes marches ont servi d’exutoire au choc ressenti. Un travail de fond doit maintenant être mené sur la durée. Il passe par l’école, par les partis, par la presse, par les intellectuels et par les universités. Et ce travail doit amener les musulmans crispés, à accepter l’idée qu’ils ont le droit de pratiquer l’islam qu’ils veulent, mais chez eux. L’Etat est laïc. Ils doivent l’admettre en tant que citoyens français.


Et vous dites encore aux Français, «Attention! Réveillez-vous» ?

Oui ! Je le dis depuis des années. Vous êtes déjà des victimes en puissance. Si ce n’est des islamistes, c’est de vous-mêmes, car les islamistes risquent de vous pousser à vous radicaliser. Et la France sans ses valeurs, ce n’est plus la France.

La version intégrale de cet entretien est en accès libre sur leprogres.fr

À lire, de Boualem Sansal : «Gouverner au nom d’Allah : islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe» (Gallimard, 2013)

Recueilli par Nicolas Ballet »

Le 2 février, journée mondiale des zones humides

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Le 2 février, journée mondiale des zones humides



L’édition 2015 de la journée mondiale des zones humides se tiendra le lundi 2 février en Camargue. France Nature Environnement (FNE), partenaire de l’évènement, et ses associations vous invitent à enfiler vos bottes et à partir à la découverte de ces milieux naturels exceptionnels.

« Journée mondiale des zones humides : A vos bottes ! Prêts ? Partez !

Mises en lumière en 2014 dans des circonstances hélas dramatiques à Sivens, les zones humides ont elles aussi droit à leur journée internationale. L’édition 2015 de la journée mondiale des zones humides (JMZH) se tiendra le lundi 2 février en Camargue. France Nature Environnement (FNE), partenaire de l’évènement, et ses associations vous invitent à enfiler vos bottes et à partir à la découverte de ces milieux naturels exceptionnels.

Un service public gratuit !

Chaque 2 février, l’année mondiale des zones humides est l’occasion de rappeler que ces milieux souvent perçus comme de simples marécages assurent pourtant des fonctions indispensables. Outre qu’elles abritent une biodiversité très riche en procurant abris et nourriture à de nombreuses espèces, elles fournissent gratuitement de nombreux services en régulant les crues, en rechargeant les nappes, en épurant les eaux… Malheureusement, ces services ne sont pas appréciés à leur juste valeur…

Des milieux en danger

Le barrage de Sivens (Tarn), le Center Parcs de Roybon (Isère), la déviation routière de Canapville (Calvados)… Nombreux sont les projets détruisant des zones humides en dépit de l’existence d’accords internationaux, de directives européennes et de lois françaises de protection des zones humides prévus par les lois européennes et françaises qui sont tout simplement ignorées par les aménageurs !

(Re)découvrir les zones humides en février

Persuadées qu’une meilleure connaissance du fonctionnement des zones humides, de leur rôle et de leurs fonctions participe de leur protection. FNE et ses associations se mobilisent tout au long du mois de février pour vous accompagner dans leur découverte.

Alors téléchargez gratuitement la nouvelle application baladOmarais qui permet de géo-localiser une animation, un centre d'information ou de rec
herche, puis chaussez vos bottes, on s’occupe du reste.

Vous pouvez également consulter cette page afin de vous renseigner sur les manifestations et animations qui se dérouleront près de chez vous le 2 Février

Pour aller plus loin et approfondir vos connaissances sur les zones humides, consultez le dossier réalisé par France Nature Environnement. »

Le 2 février, journée mondiale des zones humides

Samedi 31 janvier 2015 au Jardin Guinguette de la Dhuys

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Samedi 31 janvier 2015 au Jardin Guinguette de la Dhuys

Ce dernier jour de janvier au Jardin Guinguette de la Dhuys, il flottait comme un air de reprise des affaires, presque un printemps.

Une quinzaine de convives autour de la table, encore plus autour du café.

Au menu, outre les soupes « de saison » et autres tartes et saucisson, le « tableau gourmand » de Nadia (des heures de travail !), la rencontre avec « La Voisine » et sa maîtresse Sarah (celle qui tire les ficelles de sa voisine-marionnette) qui viendra cet été au jardin, enchanter, surprendre avec ses poèmes – et son air de pas y toucher – les participants de la Fête du Jardin.

Cette année, la fête sera couplée, comme d’habitude avec le repas de quartier. Mais, en plus, ce sera le 10e anniversaire du jardin. Ce déjà long chemin, ce sillon tracé par des citoyens du quartier et de Navarre, sera fêté un dimanche de juin comme il se doit.

Et, cerise sur le gâteau de cette belle journée, notre guitariste-chanteur préféré (accompagné de son acolyte de chanteuse Élodie) nous a fait découvrir l’entièreté de la chanson de Brassens dont on entend régulièrement le refrain à la télé « Quand les cons sont braves ».

Merci à Jérôme – avec son air un peu, beaucoup de Maxime Leforestier - , de nous avoir fait ce joli cadeau.

https://www.youtube.com/watch?v=pe3e8l-YCOk

Ah, si le monde pouvait ressembler un jour à ce jardin extraordinaire …

Hélène Zanier

Samedi 31 janvier 2015 au Jardin Guinguette de la Dhuys
Samedi 31 janvier 2015 au Jardin Guinguette de la Dhuys
Samedi 31 janvier 2015 au Jardin Guinguette de la Dhuys

Conseil de quartier Dhuys ce mardi 3 février 2015 à 20h30

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Conseil de quartier Dhuys ce mardi 3 février 2015 à 20h30



Comme tous les premiers mardis du mois, le conseil de quartier de la Dhuys se réunit ce mardi 3 février à 20h30 à l’école Joliot-Curie. Cette fois (comme une fois sur deux) ce sera sous forme de groupes thématiques, de « dossiers » ; suivis bien entendu de leurs synthèses pour tous les participants.

Seront ainsi abordés : le projet immobilier sur la fonderie Landowski, d’autres projets immobiliers, le garage voyou de la rue du Pinacle, le projet de maison de quartier (à implanter dans un premier temps dans le préfabriqué du passage des Loriettes puis durablement dans son emplacement prévu initialement, dans les locaux qui avaient été ensuite attribués par Everbecq au 2ème club de boxe de Bagn
olet *), le PLU (qui devrait être modifié), la circulation, le stationnement, les poubelles publiques…

Et retenons sur nos age
ndas la visite de quartier du samedi 14 février (RV à 14 h 30 devant l’école Joliot-Curie) qui permettra de visiter l’école Joliot-Curie ainsi que les futurs locaux de la maison de quartier.

À mardi, cherEs voisinEs de la Dhuys.

Pierre M
athon

* Rappelons l’existence à Bagnolet de la salle de boxe du gymnase Fanara qui a vocation à accueillir les 2 clubs de boxe le « boxing » et le « top rank »…

Au Fournil éphémère de Montreuil

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Au Fournil éphémère de Montreuil



Ce vendredi 30 janvier, nous avons acheté notre pain au « Fournil éphémère » : c’est à Montreuil 21, rue Alexis Lepère tous les lundis mercredis et vendredis de 17 à 20 heures. Le pain est excellent, bio, céréales anciennes …

Hélène Zanier

Déparementales : dissidence EELV à Saint-Ouen-Ile-Saint-Denis

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Déparementales : dissidence EELV à Saint-Ouen-Ile-Saint-Denis



Nous apprenons, à la lecture du Parisien de ce matin 2 février 2015, que Véronique Dubarry, adjointe EELV de l’Ile-Saint-Denis, bravera les foudres d’EELV et se présentera à la bataille des départementales (on ne dit plus cantonales … ) à Saint-Ouen-Ile-Saint-Denis avec le Front de Gauche. Elle affrontera au 1er tour le candidat soutenu par le PS-EELV et PRG dans le cadre de l’accord départemental. Elle le fait naturellement avec le soutien actif de mon ami Michel Bourgain, maire EELV de L’Ile-Saint-Denis.

La réplique du secrétaire départemental EELV, Aurélien Berthou (que j’avais aidé lors de sa compagne électorale de Gagny – il était tête de liste de la gauche et des écolos - sur les questions d’urbanisme) n’a pas traîné : interrogé par le Parisien, il déclare qu’ « une procédure d’exclusion est en cours ».

Comme disait l’autre (autre parti, autre époque …) « le parti se renforce en s’épurant ».

Je pourrais même souhaiter à mes amiEs de l’Ile-Saint-Denis et de Saint-Ouen avec ironie « Bienvenue au club ! (Le club des excluEs et des « ex » qui se sont mis d’eux-mêmes en dehors d’EELV).

Au-delà de ce qui me sépare de Michel Bourgain - en particulier au sujet de l’appréciation de Syriza - je ne crois pas que ce soit avec des mesures administratives que l’on sauvera le parti écolo. Ces élections départementales auraient dû être l’occasion de mettre en pratique l’autonomie au 1er tour qui aujourd’hui paraît être le seul moyen de tenir compte des différentes situations locales, liées aux récentes élections municipales, de préserver donc l’unité des écolos politiques malgré les grandes diversités de pratiques locales, de régénérer la pratique politique écolo et nous donner le temps de reconstruire tout ça.


Mais bon je dis ça …

À suivre.

Pierre Mathon

Cogedim-Landowski : une lettre de la Direction de la Culture et du patrimoine

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Cogedim-Landowski : une lettre de la Direction de la Culture et du patrimoine



Comme nous en avons informé sur notre blog, la fonderie Landowski, qui fait l’objet d’un projet immobilier COGEDIM, contesté par plusieurs recours amiables (dont celui de Bagnolet Écologie) a une dimension patrimoniale remarquable : créée en 1870, elle a fondu nombre d’œuvres sculpturales. Cela mérite à l’évidence mieux qu’une opération immobilière, (hyper-densifiante par ailleurs vis-à-vis du quartier pavillonnaire, rues des Pernelles et Danton).

C’est la raison pour laquelle, suite à l’émotion légitime suscitée au conseil de quartier de la Dhuys et au-delà, une rencontre a eu lieu début janvier dans les locaux de la Direction de la culture et du Patrimoine du conseil général de Seine-Saint
-Denis.

Ainsi André Maudet vient de recevoir le courrier suivant du Directeur de la Culture, du Patrimoine, du Sport et des Loisirs :

« Monsieur,

Suite à la réunion organisée le 7 janvier 2015 avec les services de la culture et du patrimoine culturel et à votre courrier du 12 janvier 2012, je vous confirme que cette ancienne fonderie a été identifiée par le service du patrimoine culturel du département en 2006 dans le cadre de la contribution au diagnostic patrimonial de la commune de Bagnolet. (Le maire de l’époque avait refusé de porter la fonderie sur la liste à protéger dans le cadre du PLU de février 2011 en raison du projet immobilier qu’il soutenait. Ndlr)

Ce document téléchargeable sur le site de l’Atlas du patrimoine de la Seine-Saint-Denis à l’adresse suivante : http://www.atlas-patrimoine93.fr/accueil.php#., est public et peut être utilisé afin de mobiliser vos interlocuteurs sur l’intérêt patrimonial du site. En effet, figurant, à l’époque, comme « le dernier témoin d’un savoir particulier », ce site représentait également un « type d’organisation spatiale des activités caractéristiques du quartier de la Dhuys », à savoir la petite métallurgie.

Si l’ancienne fonderie Blanchet-Landowski constitue un exemple intéressant de patrimoine industriel, c’est principalement pour ses techniques de production, plus que pour son bâtiment. Sur ce dernier, le département n’est malheureusement pas en capacité d’intervenir, ne disposant pas de compétences en matière de protection patrimoniale contrairement à l’Etat et aux villes.

Je vous confirme que le service du patrimoine culturel peut cependant vous aider à évaluer l’intérêt des matériels encore en place, et à définir des mesures conservatoires. Il reste à votre disposition, comme convenu, pour vous accompagner, mais pour ce faire, il est nécessaire que vous puissiez préalablement obtenir un accès au site auprès du propriétaire.

Par ailleurs, je vous invite à vous rapprocher du service territorial de l’architecture et du patrimoine de la Seine-Saint-Denis, compétent dans le périmètre des abords des édifices protégés par l’Etat, et qui pourra peut-être vous accompagner dans votre démarche.

Je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée.

Pour le Président du Conseil Général, par délégation »

À suivre.

Pierr
e Mathon

Cogedim-Landowski : une lettre de la Direction de la Culture et du patrimoine
Cogedim-Landowski : une lettre de la Direction de la Culture et du patrimoine

Le Bourgeois Gentilhomme 12ème épisode. CLAP

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Le Bourgeois Gentilhomme 12ème épisode. CLAP



Vous pensiez en avoir fini avec le Bourgeois gentilhomme réécrit par le Sieur de la Bloutière, avec les Truks de Trukie, le rossage du Bourgeois Gentilhomme, les truks musiciens et les derviches-tourneurs etc. Bon visiblement notre feuilleton de l’été n’ira pas jusqu’au printemps 2015 puisque voici déjà le 12ème épisod.

Pour vous rafraîchir la mémoire, les épisodes précédents :

1--http://www.bagnoletenvert.com/article-notre-feuilleton-culturel-de-l-ete-le-bourgeois-gentilhomme-124216547.html

2-http://www.bagnoletenvert.com/article-le-bourgeois-gentilhomme-reecrit-deuxieme-episode-124270566.html

3-http://www.bagnoletenvert.com/article-le-bourgeois-gentilhomme-reecrit-3eme-episode-124309127.html
4-http://www.bagnoletenvert.com/article-le-bourgeois-gentilhomme-reecrit-episode-4-124392078.html

5-http://www.bagnoletenvert.com/article-a-e-i-o-u-124406485.html

6-http://www.bagnoletenvert.com/article-le-bourgeois-gentilhomme-son-tailleur-et-la-marquise-6e-episode-124444028.html

7- http://www.bagnoletenvert.com/article-le-bourge-elegant-et-cultive-nicole-et-madame-124501074.html

8-http://www.bagnoletenvert.com/article-le-bourgeois-gentilhomme-huitieme-dorante-le-profiteur-124609143.html

9-http://www.bagnoletenvert.com/article-le-bourgeois-gentilhomme-9eme-episode-124694977.html

10-http://www.bagnoletenvert.com/article-le-bourgeois-gentilhomme-10eme-episode-124983033.html
11-http://www.bagnoletenvert.com/article-le-bourgeois-gentilhomme-11eme-episode-125015646.html

CLAP !

« Bourgeois Gentie Bourgeois Gentilhomme (12e épisode)

Scène 4 (Cléonte déguisé en Fils du Grand Truk)
Cléonte : Ambousahim aqua boraf iordina sala malekoum
Covielle : C’est-à-dire : « Monsieur Jourdain, votre cœur soit toute l’année comme rosier fleuri ! ». Ce sont façons parler politesse de mon pays-là/
Monsieur Jourdain : Je suis le très humble serviteur de votre Altesse Sérénissime. Vive la Trukie.
Covielle : Carigar kamboto austin noraf.
Cléonte : Austin yok laqui bazim base u esse nevy.
Covielle : Il dit : « Que le Ciel vous donne la force du lion et la prudence du serpent ».
Monsieur Jourdain : Son Altesse m’honore trop et je lui souhaite toutes sortes de prospérité.
Covielle : Ossa bitunem sadek asbolle somna oracaf ouram.
Cléonte : Bel-mair.
Covielle : Il dit : « que vous alliez vite avec lui, vous préparer pour la cérémonie afin de voir ensuite votre fille et de conclure le mariage ».
Monsieur Jourdain : Tant de choses en si peu de mots.
Covielle : Oui, la langue truke est comme cela, elle dit beaucoup choses peu paroles. Vite, aller vous vite, souhaite mariage rapide, autrement galères douze ans et supplice du pal ! C’est loi rokanike, si pas pal, couper tête ! Humeur bourreau, bonne ou mauvaise.
Scène 5
Covielle : Ah ! Ah ! Ah ! Ma foi ! C’est trop drôle, il est vraiment trop marrant. Il sortirait de la Comédie Française, de l’Actor Studio, aurait appris son rôle par cœur, il ne pourrait pas mieux jouer. Il faut, Monsieur, que vous teniez votre rôle de spectateur.
Dorante : Ah ! Covielle, qui t’aurait reconnu à part le Grand Truk ? Comme te voilà déguisé.
Covielle : Vous voyez. Ah ! Ah ! Ah !
Dorante : De quoi ris-tu ?
Covielle : De quelque chose, Monsieur, qui le mérite bien.
Dorante : Comment ?
Covielle : Je vous parierais bien que vous ne devineriez pas le stratagème que j’ai concocté pour que Monsieur Jourdain accorde sa fille à mon maître.
Dorante : Je ne devine pas le piège, mais je devine qu’il ne manquera pas de faire son effet, puisque tu l’as manigancé.
Covielle : Je sais, Monsieur, que vous connaissez la bête et que vous la voyez à l’ouvrage.
Dorante : Apprends-moi ce que c’est.
Covielle : Prenez la peine de vous retirer un peu plus loin pour faire place à ce que j’aperçois, vous pourrez voir une partie de l’histoire tandis que je vous raconterai le reste.
(Pendant que l’on rase la moustache et le crâne de Monsieur Jourdain, on l’habille en Truk. La cérémonie commence, dirigée par le Maître de Cérémonie, le Grand Toufmi ainsi que quatre derviches-tourneurs sur bois, six Truks dansants, six Truks musiciens, autres joueurs d’instruments incroyables d’origine truke. Le Grand Toufmi invoque Homamet avec les musiciens…Ils saluent lal rokan, ensuite le Toufmi accueille Monsieur Jourdain, vêtu à la truke, sans turban et sans sabre puis lui chante ces paroles) :
Sitoua savouar
Toiré pondre
Sipassa voir
Teu tair teu tair.
Moua Grand Toufmi
Toua Ki aître ?
Toua pakon prandre
Pigeke dalle
Toua pakon prandre
Toua teu tair teu tair
Teu tair teu tair
T
eu tair de pôme de tair
Toua faimé klakmuff
Chutchutchut !
(Le Grand Toufmi demande aux Truks de quelle religion est le Bourgeois. Il est homametan affirme-t-il et il chante la chanson suivante :
Le Grand Toufmi : Toua pa aître fourbe.
Les Truks : Nonono oh no.
Le GrandToufmi : Toua pa aîtrain posteur.
Les Truks : Nonono oh no.
(Le Grand Toufmi propose de donner le turban de Grant’ Eunuk à Monsieur Jourdain puis chante) :
Donare turbano
Donare turbano
Grant’Eunuk
(Les Truks répètent pendant trente-trois minutes les mêmes vers puis avec le sabre à eunuks et le bâton à pal, ils frappent Monsieur Jourdain pendant vingt-quatre minutes et trente secondes.)
Le Grand Toufmi :
Toua aître nobleu
Nepa zaître fable
Genr lafon taine
Toua bien topren dre
Sabra eunik
Baton a pal
Avoir bokou kou
Pazavouar honte
u
Sa aître ul tima fron
Aven toua chef eunuk.
(Le Grand Toufmi répète ces litanies en boucle pendant que les derviches-tourneurs sur bois font des copeaux dans le parquet en tournant sur eux-mêmes. La dernière partie de la cérémonie dure exactement quarante-cinq minutes et vingt secondes.)
………………………………………..
Monsieur Jourdain : Aïe ! Aïe ! Aïe ! Ouille ! Ouille ! Ouille !
Le Grand Toufmi : Stop ! Achtung ! Halt ! Stop ! Pabugé !
(Tout s’arrête ; les Truks faisant cercle autour de Monsieur Jourdain, le Grand Toufmi se saisit de la coiffure d’Eunuque et l’enfonce jusqu’aux oreilles ainsi Monsieur Jourdain est devenu chef des eunuques de l’Empire Truk, après avoir tourné douze fois sur lui-même entraîné par les derviches-tourneurs.)
Le Grand Toufmi : Vous voilà Grand Mamamouchi, Monsieur Jourdain.
ACTE 5, Scène 1
Madame Jourdain : Ah Mon Dieu ! Miséricorde ! Toussaint ! Jour des Morts !11 novembre ! Qu’est-ce que tout ça ? Quelle tronche, il vous manque le nez rouge Monsieur le guignol endimanché à la truke, vous partez pour le carnaval de Venise ? Qu’est-ce que c’est que tout ce grand bazar byzantin ?
Monsieur Jourdain : Voyez l’impertinente, parler ainsi à un Grand Mamamouchi !
Madame Jourdain : Comment donc, un grand mama quoi ?
Monsieur Jourdain : Il faut me porter du respect maintenant que l’on vient de me faire Ma ma mou chi, Mamamouchi.
Madame Jourdain : Que voulez-vous dire avec votre mamamouchi ?
Monsieur Jourdain : Mamamouchi, vous dis-je.
Madame Jourdain : Quelle bestiole est-ce là ?
Monsieur Jourdain : Mamamouchi, c’est-à-dire en notre langue Grand Eunuque du Sultan.
Madame Jourdain : Grand Eunuque du Sultan … Êtes-vous en âge de garder un harem avec tout ce que cela comporte ?
Monsieur Jourdain : Quelle ignorante ! Je dis Grand Eunuque du Sultan parce que c’est une dignité dont on vient de m’honorer lors de la cérémonie. Ceci nécessite quelques coups de sabre et de bâton à pal mais tout ceci est nécessaire pour avoir le grand chapeau citrouille.
Madame Jourdain : Quelle cérémonie ?
Monsieur Jourdain : Mamamou por jordina
Madame Jourdain : Qu’est-ce que cela veut dire ?
Monsieur Jourdain : Por Jordina, c’est-à-dire Jourdain.
Madame Jourdain : Eh alors, Jourdain ? Jourdain !
Monsieur Jourdain : Voler far un eunuk de Jordina.
Comment ?
Monsieur Jourdain : Dar turbanta con galera.
Madame Jourdain : Qu’est-ce que cela veut dire ?
Monsieur Jourdain : Per deffender empiro toman truk.
Madame Jourdain : Comprends rien à votre charabia de Tomboudou.
Monsieur Jourdain : Dara dara bastonara.
Madame Jourdain : Qu’est-ce que c’est que ce jargon ?
Monsieur Jourdain : Non tener honta : kesta star. L’ultima affronta !
Madame Jourdain : qu’est-ce que c’est que tout ça ?
(Monsieur Jourdain danse et chante) :
Hou la baba di chalachou baba libouba la da prout ba da blantchou hioua !
Madame Jourdain : Hélas ! Mon Dieu ! Mon mari est devenu fou, zinzin, agité du bocal, compètement schnuffel ziemer …
Monsieur Jourdain (sortant) : Paix, insolente, portez respect à Monsieur le Machamouchiouaoua. Pardon, à Monsieur le Mamamouchibidou.
Madame Jourdain : Où est-ce qu’il donc perdu l’esprit ? Il a trop fumé du narguilé. Courons l’empêcher de sortir. AhAhAh, voici justement le reste de notre grand orchestre de cinglés. Depuis le début de cette pièce, je ne vois que chagrin de tous côtés sans compter les fêlés de partout. (elle sort.)
Dorante : Oui, Madame, vous verrez la plus extraordinaire plaisanterie que l’on puisse voir. Je ne crois pas que dans le monde entier il soit possible de trouver encore un homme aussi fou que celui-ci. Et puis, Madame, il faut servir l’amour de Cléonte.
Dorimène : J’en fais beaucoup de cas et il est digne d’une heureuse destinée. (Pour gagner du temps le comité a décidé de supprimer sept lignes et demie de texte qui racontent que Dorimène reproche à Dorante ses folies : un ballet devait clore le repas ; il devait agrémenter le couronnement de Monsieur Jourdain et le mariage de sa fille.)
J’ai vu des préparatifs magnifiques et ce sont des choses Dorante que je ne peux plus vous permettre d’inventer et de réaliser. Oui, je veux enfin empêcher vos folies et pour rompre le cours de toutes les dépenses que je vous vois faire pour moi, j’ai résolu de me marier promptement avec vous. C’est le vrai secret que je gardais pour moi et toutes ces choses finissent avec le mariage
……………………………………………….
(Pour gagner du temps, puisque c’est de l’argent, encore une coupure.
Dorimène : Mais voici notre homme, la figure en est admirable. »

Nous nous arrêtons là, sur ce suspens insoutenable (Qui est donc « notre homme à la figure si admirable …)

À suivre, bientôt le 13ème épisode.

Le Bourgeois Gentilhomme 12ème épisode. CLAP

Israël : 50 manifestants ultra-orthodoxes arrêtés par la police

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Israël : 50 manifestants ultra-orthodoxes arrêtés par la police

Une bonne nouvelle pour la laïcité et la démocratie.

La police israélienne a arrêté lundi 2 février 2015 plus de 50 juifs ultra-orthodoxes qui manifestaient contre une loi les contraignant à effectuer le service militaire, obligatoire en Israël.

Depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948, les étudiants des Yechivot (séminaires talmudiques) pouvaient obtenir une dispense tant qu'ils étudiaient à plein temps, sans travailler, entre 18 et 26 ans. (C’est l’équivalent des « talibans » des pays musulmans.) Mais une nouvelle loi revient sur cette exception et désormais, s'ils ne se présentent pas au bureau de recrutement de l'armée, ils sont considérés comme déserteurs et donc passibles d'emprisonnement.

Outre le fait qu’ils étaient dispensés de service militaire, ils bénéficiaient également d’une prise en charge sociale (subventions) puisqu’ils ne travaillaient pas. Cet état de parasitage social était dénoncé par les Israéliens laïques.

On peut également rapprocher cette situation de celle de la Grèce qui entretient à grands frais son clergé orthodoxe (chrétien).

Ainsi, plus de 40 personnes ont été interpellées à Ashdod (Sud) et plusieurs autres à Tel-Aviv et Jérusalem lors de manifestations organisées pour dénoncer l'arrestation ces dernières semaines de plusieurs ultra-orthodoxes ayant refusé de se présenter au bureau de recrutement de l'armée, a expliqué la porte-parole de la police Luba Samri.

Selon elle, ces ultra-orthodoxes ont manifesté de « façon illégale » et « bloqué des routes », tandis qu'un policier a été légèrement blessé lors de heurts.

La Knesset, le Parlement israélien, a voté en mars 2014 une loi contraignant les jeunes juifs ultra-orthodoxes à faire le service militaire qui dure trois ans pour les hommes et deux pour les femmes.

C'est en juillet 2013 que le gouvernement de Benyamin Netanyahou a approuvé ce projet de loi visant à mettre un terme au système ayant permis à des dizaines de milliers d'ultra-orthodoxes étudiant dans les écoles talmudiques d'échapper à l'armée et à obliger les membres de cette communauté, qui représentent 10% des 8 millions d'Israéliens, à effectuer au moins un service civil.

En mars dernier, plus de 300.000 juifs ultra-orthodoxes avaient manifesté contre ce projet dénonçant une « persécution religieuse ».

Il est à souhaiter qu’Israël continue à « faire le ménage » avec ses brebis fanatiques qui contribuent à son malheur et que les autres pays gangrénés par leurs fondamentalistes obscurantistes profiteurs ou violents de tous poils s’y mettent sans avoir la main qui tremble.

Hélène Zanier

Un 4 février, en 1794, la première abolition de l’esclavage

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Un 4 février, en 1794, la première abolition de l’esclavage



« Sonthonax et l'abolition de l'esclavage en France le 04 février 1794

C'était le 4 février 1794 (16 Pluviose an II), il y a 221 ans, la Convention de la Première République française abolissait l'esclavage et faisant des hommes de couleur des citoyens à part entière

"La Convention Nationale déclare que l'esclavage des Nègres dans toutes les Colonies est aboli ; en conséquence elle décrète que les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens Français, & jouiront de tous les droits assurés par la constitution".

Toutefois en raisons des circonstances historiques entrainant la défaite de la marine française face à la Grande Bretagne grande puissance esclavagiste, de la fragilité de l'opinion abolitionniste à cette période et des objectifs de rentabilité économique des iles à sucre, l'esclavagisme a perduré jusqu'au 31décembre 1837 en Angleterre, au 27 avril 1848 en France et au 13 décembre 1865 (dans la constitution Fédérale) aux États Unis.

La situation au 18e siècle

La production de captifs était l'affaire des Africains (royaume de Dahomey, Zanzibar, principautés et chefferies diverses ...). Les Européens n'ont pu s'implanter avant la fin du 18e siècle en Afrique, sauf au Cap, au delà de quelques forts servant de places commerciales, devant l'hostilité des Africains jointe aux maladies tropicales. Ils ont préféré s'installer sur les côtes et les iles quasi désertes entre le Brésil et la Nouvelle Angleterre en y transposant la main d'œuvre servile nécessaire.

D'après Pétré Grenouillaud les pertes avant embarquement dues aux commerçants africains auraient été de l'ordre de 45 à 50% (capture, transport, parcage en attente d'embarquement). La mortalité à bord des navires européens était en moyenne de 13%.

La Grande Bretagne est alors la plus grande puissance esclavagiste mondiale. Le plus grand port négrier du monde, au 18e siècle est Liverpool loin devant Londres et Bristol. Daniel Defoe (Robinson Crusoe), le savant Isaac Newton, Jonathan Swift ou le philosophe John Locke sont actionnaires de ces compagnies. Face à ces ports, les concurrents étrangers (en France, Nantes, Bordeaux, La Rochelle et Le Havre) sont des nains (ref: Paul Butel Histoire de l'atlantique).

Toutefois dans la seconde moitié du 18e siècle un mouvement d'idées pousse à l'abolition de l'esclavage notamment en France et au Royaume Uni qui furent les moteurs de cette lutte. Le reste du monde de l'Afrique à la Chine en passant par l'Inde et le monde musulman pratique l'esclavage sans état d'âme et ne l'interdira aux 19e et 20e siècle que sur interventions européennes. En fait les Européens devraient être fiers de leur succès en matière d'abolitionnisme.

Les événements en France et dans ses colonies

- en 1748 dans De L'esprit des Lois Montesquieu écrit De l'esclavage des nègres, où il brocarde les théories esclavagistes,

- en 1755 les articles de Louis de Jaucourt Esclavage et Traite des nègres de l'Encyclopédie condamnent l'esclavage et la traite.

- le 19 février 1788, Brissot le futur chef des Girondins et Clavière un brillant spéculateur qui fut en 1790 à l'origine de la création des assignats. créent la Société des Amis des Noirs. Cette société est basée sur le modèle de la Society for Effecting the Abolition of the Slave Trade, créée un an avant en 1787 à Londres. En firent partie Mirabeau, Condorcet, La Fayette, Pétion de Villeneuve, les abbés Grégoire et Sieyès, Monneron député de Pondichéry, le duc de la Rochefoucault.

- en 1789 il y a 523.000 habitants à Saint Domingue dont 27.548 Libres de couleur et 465.400 esclaves.(d'après Sala-Molins - Le Code Noir) et donc 30.000 Blancs

- le 26 aout 1789 Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

- Mirabeau (1749- 2 avril 1791) le 6 mars 1790 au club des Jacobins décrit les conditions de vie sur les navires négriers.

- Robespierre dira le 13 mai 1791 à l'Assemblée Constituante "Dès le moment où dans un de vos décrets, vous aurez prononcé le mot esclaves, vous aurez prononcé et votre propre déshonneur et le renversement de votre Constitution…" et "Eh ! périssent vos colonies si vous les conservez à ce prix." (cf. Pour le bonheur et pour la liberté , discours- La Fabrique). Césaire commentera ce discours.

- le 4 avril 1792 Clavière de l'Assemblée Législative fait signer au roi Louis XVI la loi qui accorde l'égalité aux blancs et aux hommes de couleur libres.

- 18 septembre 1792 proclamation de la République Française.

- début 1793 exécution de Louis XVI (21 janvier) et déclaration de guerre aux principales puissances maritimes qui étaient aussi des puissances esclavagistes : Grande Bretagne, Espagne, Portugal, Provinces Unies.

- La partie se joue à Saint Domingue où le 29 aout 1793 le commissaire de la République Sonthonax abolit l’esclavage. C'est une démarche capitale.

- Le 4 février 1794 le Comité de Salut Public et la Convention montagnarde votent le décret d’abolition de l’esclavage qui étend l’abolition de Sonthonax aux autres colonies françaises.

Danton s'exclamera à propos de ce décret « Aujourd’hui nous proclamons à la face de l’univers…la liberté universelle ».

Léger Félicité Sonthonax à Saint Domingue

Léger Félicité Sonthonax (1763-1813) né et mort à Oyonnax (Ain) est trop peu connu. C'est un avocat et journaliste girondin qui se prononce dès le 25 septembre 1790 dans son journal Révolutions de Paris pour l'abolition immédiate de l'esclavage.

En aout 1791 une révolte des esclaves éclate à Saint Domingue (cérémonie de Bois Caïman dans la nuit du 22 au 23 aout avec Dutty Boukman, un houngan, prêtre vaudou). Environ 1000 Blancs sont massacrés et Boukman est tué dans les combats.

Envoyé par l'Assemblée Législative à Saint Domingue avec Étienne Polverel, et Antoine Ailhaud, comme commissaires civils de la République, avec 6000 soldats. ils y arrivent en septembre 1792 mais reçoivent un accueil glacial de l'assemblée coloniale blanche. Ils rejoignent les Libres et prononcent la dissolution de l'Assemblée coloniale et en même temps contiennent l'insurrection des esclaves du Nord de l'ile. Une assemblée composée de Libres et de Blancs se met en place. Le gouverneur est renvoyé en France où il sera guillotiné. Sur les 6000 soldats débarqués 3000 périssent de fièvre jaune deux mois après. Ailhaud malade des suites du climat regagne la métropole.

Les colons arc-boutés sur leurs privilèges refusent les droits accordés aux Libres le 4 avril 1792 et trahissent. A la déclaration de guerre le 1er février 1793 le traité de Whitehall du 19 février 1793 entre les Britanniques et les colons de Saint-Domingue, de la Martinique et de la Guadeloupe permet aux colons français de combattre les troupes révolutionnaires et l'émancipation des noirs, et aux Britanniques de récupérer la lucrative fiscalité sur les plantations françaises de canne à sucre. En effet Saint-Domingue représente alors la moitié de la production mondiale de coton et de café et un tiers de celle de sucre. Une rupture entre la France et l'ile peut changer la donne économique mondiale.

A partir de la partie espagnole, les troupes espagnoles, anglaises et les colons qui refusent tout compromis envahissent la partie française. Ils sont aidés par des esclaves passés au service des Espagnols en 1791 et intégrés comme auxiliaires dans leur armée (ils sont ainsi protégés de la répression des colons français qui sont depuis le début de l'année des ennemis des Espagnols). Alors que la plus grande partie de la colonie est prise, les commissaires promettent la liberté à tous les esclaves combattant pour la République. La situation s'inverse, les ennemis sont repoussés.10.000 colons s'enfuient (le tiers de la colonie).

Le 29 aout 1793 les commissaires décrètent l'abolition générale et font porter leur décret à la Convention par un blanc, un mulâtre et un noir. La Convention enthousiaste proclame l'abolition de l'esclavage le 4 février 1794.

Mais les auxiliaires noirs des Espagnols se déclarent royalistes et sujet du Roi d'Espagne étant donné que le Roi de France avait été exécuté. Toussaint Louverture se déclare également royaliste, refusant de rallier des « traîtres républicains » et écrit « les Noirs voulaient servir sous un roi et le Roi d'Espagne lui offrait sa protection ».

Ce n'est que plus tard en mai 1794 que Toussaint Louverture et ses troupes cesseront leur collaboration avec les Espagnols et se rallieront au mouvement d'abolition. Les Espagnols seront alors chassés en quelques mois.

Les partisans des colons à la convention à Paris accusent les deux commissaires d'arbitraire et les font rappeler en juin 1794. Tous les deux sont Brissotins (Girondins) et donc suspects aux Montagnards. Ils sont alors mis en accusation mais auront gain de cause le 25 octobre 1795. Mais Polverel malade meurt dans le dénuement le 6 avril 1795 avant la fin du procès.

Ce décret est appliqué à Saint Domingue, à la Guyane et à la Guadeloupe mais pas à la Martinique où en 1793, les colons livreront l'ile aux Anglais ni à Tobago occupée par les Britanniques. L'assemblée coloniale des Mascareignes (Réunion, Ile de France) refusera de l'appliquer. Il a été appliqué un an à Sainte Lucie de juin 1795 à mai 1796 avant d'être abrogé, à la suite de la reconquête de l'île par les Anglais.

Revenu à Saint Domingue en 1796, Sonthonax fait nommer Toussaint Louverture commandant en chef de l’armée le 3 mai 1797. Une fois la promotion obtenue, Toussaint expédie manu militari en août 1797 Sonthonax siéger en métropole, ce dernier lui portant ombrage notamment auprès des Noirs dont il était très apprécié. En effet Sonthonax qui avait épousé une mulâtresse rêve d'une France multiraciale. Au contraire Louverture veut le pouvoir noir et l'indépendance. Il se heurte au général français Hédouville qu'il force à rembarquer et en juin 1799 écrase l'armée métisse des Libres d'André Rigaud qui a reçu les pouvoirs de Hédouville. C'est la guerre des Couteaux, des noirs contre les mulâtres dont Toussaint laisse massacrer environ 10.000 personnes (au sabre ou par noyade) avec la bénédiction des colons et l'aide financière et en armes des Anglais. Cette rivalité raciale empoisonnera désormais la politique haïtienne. Duvalier évoque encore le "noirisme". Nommé en février 1801 capitaine-général de Saint-Domingue par Bonaparte, Toussaint Louverture sera adepte du pouvoir personnel, interdira le divorce légalisé par la Révolution, rétablira le catholicisme et remettra les agriculteurs au travail, ce qu'on appellera le "caporalisme agraire".

Il est amusant de constater que les Anglais aident à la fois les noirs révoltés à Haïti et les colons blancs en Martinique comme en métropole ils arment les Vendéens royalistes et financent les Hébertistes ultra révolutionnaires.

Suite à la paix d'Amiens du 25 mars 1802, Napoléon révoque le 20 mai 1802 le décret d'abolition de l'esclavage, légalement dans les colonies rendues à la France par l'Angleterre, puis par la force en Guadeloupe et en Guyane, dans les mois qui suivent. On peut penser que les pressions informelles de l'Angleterre, principale puissance esclavagiste et maitresse des mers y sont pour quelque chose. En effet les Britanniques ne pouvaient laisser leurs esclaves de la Jamaïque, Bahamas, Barbade ou Trinité à la merci de la propagande abolitionniste. Idem pour les colonies espagnoles et néerlandaises. L'expédition décidée par Bonaparte de décembre 1801 à décembre 1803 en raison des tendances indépendantistes de Louverture est un échec en raison du désastre sanitaire dû à la fièvre jaune, à la guérilla et aux attaques des corsaires à la nationalité indéterminée menées sur les convois de ravitaillement (l'Angleterre n'étant plus officiellement en guerre). Le 18 mai 1803, la guerre reprend avec cette dernière. De toute façon Haïti est ruinée et échappe à la France. Le plan anglais a fonctionné. Sonthonax est disgracié par Napoléon et se retire à Oyonnax.

En Angleterre

En Angleterre et dans ses colonies d'Amérique, ce sont les Églises protestantes qui mènent le combat. La Société religieuse des Amis appelé aussi Quakers, une branche dissidente de l'Église anglicane, fondée par George Fox en 1648 prône l'égalitarisme tant entre races qu'entre sexes. Le prédicateur John Wesley (1703-1791) qui fonde l'église Méthodiste écrit en 1774 Troughs on slavery et donne son ampleur au courant abolitionniste. Le poète pré-romantique, très populaire, William Cowper (1731-1800) écrit The Negro's complaint.

En Nouvelle Angleterre, l'esclavage est aboli entre 1777 et 1784. A toujours évoquer les États du Sud on oublie qu'à New York se tenait jusqu'en 1779 l'important marché aux esclaves de Wall Street (maintenant bourse mondiale ... un symbole). Voir http://transatlantica.revues.org/6221#tocto1n1

En 1787 la Society for Effecting the Abolition of the Slave Trade, est créée à Londres par Clarkson et Wilberforce (proclamés citoyens français le 26 aout 1792 par l'Assemblée Nationale législative).

Mais n'oublions pas qu'en raison des tensions puis de la guerre entre la Grande Bretagne et la France, "les véritables rivaux du commerce de Liverpool à la fin du 18e siècle ne se trouvaient pas en Europe, mais en Amérique, dans les ports des nouveaux États Unis"- Paul Butel Histoire de l'Atlantique - éd.Tempus) c'est à dire Newport, Salem, Boston.

Enfin l'Acte du Parlement du 25mars 1807 abolit la traite des esclaves dans l’Empire britannique mais non l’esclavage lui-même aboli en 1838. De toute façon le système des coolies remplace avantageusement l'esclavage.

En France il faut attendre le décret Schoelcher du 27 avril 1848.

Et pourtant Sonthonax avait un beau rêve de rapprocher les hommes.

André MAUDET »

« Chasse des oies : la ministre de l'Ecologie contre l'application de la loi »

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« Chasse des oies : la ministre de l'Ecologie contre l'application de la loi »

Le communiqué du 2 février 2015 de France Nature Environnement :

« Chasse des oies : la ministre de l'Ecologie contre l'appl
ication de la loi

Alors que la chasse des oiseaux d'eau ferme le 31 janvier, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, vient d'écrire à la garderie de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) pour l'inviter à ne pas verbaliser les chasseurs en infraction, jusqu'au 9 février. Ces propos constituent clairement un encouragement au braconnage. Ils sont d'autant plus choquants que le président de la République ne cesse de rappeler que la France doit se montrer exemplaire en matière de biodiversité et que le gouvernement martèle constamment le devoir de respecter le droit.

Les périodes de chasse des oiseaux migrateurs sont encadrées par la directive européenne « oiseaux » qui impose de fermer la chasse durant la période de migration prénuptiale des oiseaux. En France, toutes les données scientifiques, y compris la très récente étude conduite par l'ONCFS sur les oies, démontrent que cette migration débute fin janvier et que la chasse doit fermer au plus tard le 31 janvier. Pourtant, les chasseurs ne cessent de réclamer un report de la fermeture et lorsqu'ils n'obtiennent pas satisfaction, ils font pression auprès des élus et des pouvoirs publics afin de pouvoir braconner en toute impunité !

FNE se bat depuis plus de trente ans pour faire respecter les périodes de tranquillité des oiseaux migrateurs. Aujourd'hui, elle prépare en lien avec ses associations membres une interpellation de la Commission européenne, dont elle rencontre des représentants la semaine prochaine, pour qu’une suite soit donnée à cette incitation à un
e pratique illégale. »

Le prix à payer de la non-mise en place de l’écotaxe poids lourds

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Le prix à payer de la non-mise en place de l’écotaxe poids lourds



La décision gouvernementale de ne pas mettre en place la taxe sur les Poids Lourds nous coûte cher, très cher !

Le communiqué du 2 février 2015 de France Nature Environnement :

« Écotaxe : le milliard ! le milliard ! le milliard !

L'écotaxe poids lourds devait entrer en application début 2014. Face à l'opposition des bonnets rouges et des syndicats de transport, le gouvernement a suspendu sa mise en place. Si le gouvernement n’avait pas reculé, il disposerait aujourd’hui d’une enveloppe d’un milliard dont il a préféré se passer…

Une facture très lourde pour le contribuable français

En ce 2 février, depuis le 1er janvier 2014, le total se chiffre à plus de 1 000 000 000 €. La mise en œuvre de l’écotaxe devait apporter un total de 900 millions d’€ annuel à l’Etat et aux collectivités. L’absence d’alternatives maintient un statu quo dont le prix à payer s’avère très lourd pour la société. Outre l’entretien du réseau routier, le développement des réseaux ferroviaires et fluviaux s’en trouve une nouvelle fois entravé. Enfin, les nombreux chantiers de modes alternatifs, reportés sans aucune visibilité, privent l’économie de nombreux emplois. Au travers des impôts qui seront nécessaires aux collectivités publiques, ce sont bien au final les citoyens qui devront continuer de payer cette addition particulièrement salée.

Vers un dispositif d’utilisateur-payeur assisté par satellite

Alors que la circulation sur le réseau routier hors autoroutes concédées, est actuellement gratuite pour les poids lourds, l'utilisation des réseaux ferroviaires et fluviaux fait l'objet d'un péage pour l’usage de l’infrastructure. Il serait normal que les acteurs économiques français et étrangers, utilisateurs principaux du réseau routier, paient leur part, sur le principe de l'utilisateur/payeur.

Pour Michel Dubromel, responsable Transports et Mobilités Durables à France Nature Environnement : « La suspension de l’écotaxe doit provoquer un état des lieux de la situation et déboucher sur une solution simple, acceptable pour tous. Le dispositif assisté par satellite qui associe les techniques de téléphonie mobile (GSM) et le système de localisation par satellite GPS (Global Positioning System) pourrait être une alternative intéressante pour notre pays.»

Ce dispositif assisté par satellite, en vigueur en Allemagne, nécessite un appareil embarqué (OBU, On-Board Unit), qui définit à partir des signaux satellitaires la position et le trajet parcouru par le camion, calcule automatiquement le montant du péage et transmet les données par GSM au centre de calcul.

Pour Denez L’Hostis, Président de France Nature Environnement : « En France, l’année 2015 sera marquée par le vote de la loi sur la transition énergétique et l’organisation de la COP 21 des Nations Unies sur le changement climatique. Nous demandons au gouvernement d’envoyer un signal fort et de mettre en place au plus vite un dispositif d’utilisateur-payeur assisté par sattellite qui générerait des flux financiers. La France doit mobiliser les moyens financiers nécessaires au développement des infrastructures de transports durables.»

Lire notre dossier Ecotaxe»

Le prix à payer de la non-mise en place de l’écotaxe poids lourds

« Les Verts européens coalisés contre le projet Lyon-Turin et ses conflits d’intérêt »

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« Les Verts européens coalisés contre le projet Lyon-Turin et ses conflits d’intérêt »



Lu dans Reporterre du 28 janvier 2015 http://www.reporterre.net/Les-Verts-europeens-coalises :

« Les Verts européens coalisés contre le projet Lyon-Turin et ses conflits d’intérêt

BAPTISTE GIRAUD (REPORTERRE)

mercredi 28 janvier 2015


L’offensive contre le projet ferroviaire du Lyon Turin est lancé au Parlement européen par des députés écologistes de France et d’Italie. Outre le gaspillage représenté par ce projet, les élus s’inquiètent des conflits d’intérêt chez les promoteurs du projet, et de la présence de la mafia.

Le gigantesque projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin suscite toujours la mobilisation et l’opposition. Pas moins de six élus écologistes se sont réunis pour donner une conférence de presse lundi 19 janvier. Les députées européennes (Michèle Rivasi, Karima Delli et l’italienne Monica Frassoni, co-présidente du Parti Vert Européen), la secrétaire nationale d’EELV Emmanuelle Cosse, le député des Bouches du Rhône François-Michel Lambert, et le conseiller régional Rhône-Alpes Jean-Charles Kohlhaas étaient aussi accompagnés de deux militants de terrain, Daniel Ibanez, membre de la Coordination des opposants au Lyon-Turin, et Paolo Prieri du mouvement italien No-TAV. Noël Mamère est aussi passé dire un mot au milieu de la discussion.

Avec des élus de la GUE (gauche unitaire européenne), du mouvement Cinq étoiles, et la société civile, ils veulent constituer une « task force », un groupe coordonné qui interpelle la Commission européenne et les gouvernements français et italien.

Cette conférence de presse intervient alors que les réponses à plusieurs recours déposés devant le médiateur européen et l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) par Karima Delli et Michèle Rivasi doivent prochainement être annoncées. Il reste également un mois aux gouvernements français et italien pour déposer un dossier de subvention au titre du mécanisme d’interconnexion en Europe (MIE), avant le 27 février.

Le projet, déjà évoqué sur Reporterre, consiste à relier Lyon à Turin par une voie à grande vitesse, nécessitant notamment le creusement d’un tunnel « de base », c’est-à-dire à basse altitude, long de 57 km. Il permettrait de relier Paris à Milan en 4h15 sans arrêt contre 5h15 aujourd’hui explique Daniel Ibanez.

Ses promoteurs affirment qu’il permettrait de transférer le transport des marchandises vers le rail. Un transfert par ailleurs indispensable, comme l’a notamment dit Jean-Charles Kohlhaas en rappelant que « dans la vallée de l’Arve (Mont-Blanc), on a commencé l’année avec huit jours d’alerte à la pollution aux particules fines ».

Un projet truffé de manquements à la loi

Or les opposants n’en finissent pas de compter les irrégularités qui entachent le fonctionnement de la société Lyon Turin Ferroviaire (LTF), filiales des réseaux ferrés français et italien chargée des études préparatoires.


Le recours déposé par Karima Delli et Michèle Rivasi devant l’OLAF montre que le président de LTF, Hubert du Mesnil, se trouve en situation de conflit d’intérêt dans cette affaire. Il préside en effet le conseil d’administration de l’Institut de la Gestion Déléguée (IGD), dont font partie de hauts dirigeants des entreprises Eiffage et Spie Batignolles, à qui a été attribué le marché de la ligne Lyon-Turin…

Les mêmes relèvent encore que le montant attendu d’un marché public, pour les travaux de reconnaissance, a été divulgué dans la presse avant son attribution, ce qui est contraire à la loi. Ou encore, avec Daniel Ibanez, qu’il ne s’agit pas de travaux de reconnaissance, mais bel et bien « d’un démarrage d’un ’chantier’ pour des travaux définitifs ».

« Expliquez-moi ça ! Pourquoi il n’y a pas plus de contrôle ? »

Saisie, l’OLAF devrait prochainement annoncer si elle décide de mener une enquête. Les informations ont aussi été transmises au Pôle financier, à Paris, ainsi qu’au médiateur européen. « Je dis à la Commission, expliquez-moi ça ! Pourquoi n’y a-t-il pas plus de contrôle ? » s’agace Michèle Rivasi.

Ces nombreuses irrégularités interviennent alors que la présence de la mafia italienne, en l’occurrence l’organisation Ndrangheta, est avérée. LTF a fait appel dans les années 2000 aux sociétés Italcoge et Martina, liées à la mafia.

Coûts en hausse…

De l’argent dépensé sans contrôle donc, alors que les financements demeurent flous. Pour ce qui est des frais d’études et de reconnaissance, les 320 millions d’euros initialement prévus sont devenus 900 millions en 2010, comme l’avait signalé la Cour des comptes dans un référé en août 2012. L’Union européenne devait en prendre en charge la moitié, au titre de frais d’études : qu’en sera-t-il s’il s’agit en partie de travaux définitifs ?

Mais la principale incertitude réside dans le financement du chantier en lui-même. Pour l’ensemble du projet, les prévisions sont passées de 12 milliards d’euros en 2002 à 26,1 milliards, « pour l’instant » précise Karima Delli.

… et financements introuvables

Qui pour payer tout cela ? Les promoteurs tablent sur une participation importante de l’UE, grâce au plan Juncker d’une part et au mécanisme d’interconnexion en Europe (MIE) d’autre part, permettant de financer 40 % du coût du tunnel. Mais ces deux sources de financement ne sont pas cumulables et ont peu de chances d’être obtenues, d’après les élus présents. Eux feront tout contre, en tout cas.

Dans tous les cas, il reste à trouver les financements restants, de la part des États français et italien. Si 40 % du coût du tunnel était subventionné (40 % de 12 milliards d’euros = 4,8 milliards), il resterait 7,2 milliards à débourser pour le tunnel, plus 14 milliards pour le raccordement au réseau existant jusqu’à Lyon d’un côté et Turin de l’autre.

« Ces financements ne sont pas disponibles », clament les opposants. Même la cour des comptes le dit à demi-mot, « déjà très difficile auparavant, la recherche d’un montage financier est encore plus difficile dans le contexte actuel ».

La fiscalité plus urgente que les infrastructures

Pour Jean-Charles Kohlhaas, c’est toute la logique de ces grand travaux qui ne tient pas. « Ce ne sont pas les infrastructure qu’il faut en premier, c’est une politique. » Ses accusation vont même plus loin : « On continue d’empoisonner les populations locales à dessein en favorisant la route, pour justifier ce grand projet à long terme. » Tant que le levier politique n’est pas utilisé, à travers la réglementation et la fiscalité, les infrastructures alternatives ne serviront à rien.

« Le secteur routier est un des rares secteurs qui a eu une augmentation des subventions publiques l’année dernière en Italie », témoigne pour sa part Monica Frassoni, eurodéputée italienne et co-présidente du Parti Vert européen. En France, l’écotaxe a été abandonnée et rien pour la remplacer, alors que « les transporteurs routiers bénéficient de subventions et réductions », ajoute Jean-Charles Kohlhaas.

Pour aller dans le sens inverse, la solution est simple : « Une fiscalité écologique européenne, avec le principe du pollueur-payeur », explique Michèle Rivasi. Et si l’homogénéisation européenne ne vient pas, « il faudra une taxe française, alors que 18 pays européens en ont déjà une », poursuit l’eurodéputée.

Quant aux infrastructures existantes, selon les chiffres récoltés par Daniel Ibanez (disponibles ici), elles sont loin d’être dépassées. La ligne ferroviaire actuelle qui passe par le tunnel du Mont-Cenis n’est utilisée qu’à 15 % de ses capacités. Elle a vu passer 3,4 millions de tonnes seulement en 2012 contre 9,8 millions en 1983.

Alors que des études montrent que 22,5 millions de tonnes pourraient transiter par cette voie, qui a bénéficié d’aménagements récemment. Cela équivaut à 1,2 millions de camions circulant sur les routes et dont les marchandises pourraient aujourd’hui être transportées par le rail, d’après Ibanez.

Pour l’italienne Monica Frassoni, « l’objectif, dans les prochains mois, c’est de bloquer ce projet ». Même si, pour François-Michel Lambert, « cela ressemble à un projet qui sera acté dans le prochain quinquennat. Cela fait dix fois que la décision doit être prise, et toujours rien ».

Dessin : Red ! pour Reporterre »

Quand l’holocauste est nié en Iran

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Manifestation contre Charlie en Iran le 19 janvier 2015
Manifestation contre Charlie en Iran le 19 janvier 2015

L’Iran, qui tentait de se donner une image plus conforme aux normes en vigueur au vingt-et-unième siècle dans le monde civilisé, et faire oublier les provocations violentes et ridicules de son ancien président, vient de retomber dans son ornière islamiste habituelle, négationniste de l’Holocauste.

Ainsi, il vient de lancer un concours international de caricatures sur la négation de l'Holocauste en riposte à la dernière une de « Charlie Hebdo ». Une première édition avait été organisée en 2006 dans ce pays coutumier de la remise en question de la Shoah.

Quelques jours seulement après l'attaque terroriste islamiste qui a fait douze morts au siège de « Charlie Hebdo », le 7 janvier, des étudiants iraniens criaient leur colère contre la publication de nouvelles caricatures de Mahomet dans l'hebdomadaire satirique. Mais la Maison de la caricature iranienne et le complexe culturel Sarcheshmeh ont décidé d'aller plus loin, en organisant un concours international de caricatures avec pour thème la négation de l’Holocauste, a annoncé le journal iranien "Tehran Times", samedi 24 janvier, offrant un chèque de 12 000 dollars au premier prix puis 8 000 et 5 000 dollars aux suivants.

Ce n’est pas la première fois que ce genre de compétition est organisée en Iran, et des ouvrages compilant des caricatures moquant ou niant l’Holocauste paraissent régulièrement dans le pays.

Rappelons que l’Iran appelle régulièrement à la destruction d’Israël et accuse les Occidentaux de refuser le débat sur … l’existence de l’Holocauste.
Chiites et Sunnites … même combat quand il s’agit d’éteindre les Lumières et de mentir, même quand il s’agir de l’évidence.

Hélène Zanier


Le PLU de Bagnolet aurait pu et dû être mis en RÉVISION dès mai ou juin 2014

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Le PLU de Bagnolet aurait pu et dû être mis en RÉVISION dès mai ou juin 2014



Voici, pour information, la proposition que j’ai envoyée par mail à l’adjointe à l’urbanisme, Marie Colou le 4 juin 2014, lorsque nous avons constaté que la révision et l’étude scolaire, promises, n’avaient toujours pas été lancées :

« Sur la rédaction de la délibération de révision du PLU

Considérants de fond

Considérant qu’il convient de modérer les droits de construire tels qu’ils sont ouverts par le PLU actuel en établissant des hauteurs maximums (article 10) , des prospects (articles 6, 7 et 8), les règles d’emprise (article 9) et de pourcentage d’espaces verts (article 13), la modification du zoning, de la protection des éléments remarquables ainsi que toute règlementation qui contribueront à une constructibilité raisonnable et un respect du cadre de vie des habitants.


Considérant qu’en l’absence d’une étude de programmation des effectifs et des établissements scolaires il convient de réduire les projets impactant des écoles aux capacités insuffisantes.

Considérant que des emprises devront être réservées pour créer des jardins, des parcs et des équipements scolaires

Considérant que le PLU précédent n’a pas tenu compte de l’avis de la population et qu’il convient de mettre en œuvre une concertation poussée ;

Le conseil municipal de Bagnolet Décide la mise en révision du PLU

Décide qu’il pourra être procédé pendant l’élaboration du PLU à toute mesure de sursis à statuer pour ne pas mettre en cause la mise en œuvre du nouveau PLU. »


Rappelons que cette délibération aurait pu être mise à l’ordre du jour dès le mois de mai 2014 (en tout cas pas en janvier 2015 et encore sous forme de simple modification à conduire par le maire).

À suivre.

Pierr
e Mathon

PLU : le revirement municipal en actes : la notice et la délibération, avec nos commentaires

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PLU : le revirement municipal en actes : la notice et la délibération, avec nos commentaires



Nous publions ci-dessous, pour information la notice explicative sur la modification du PLU. Suit la délibération votée par la majorité municipale.
ce jeudi 29 janvier. Ce n’est pas, loin s’en faut la délibération attendue et promise de révision du PLU qui seule aurait permis une véritable participation des citoyens pour une véritable ré-élaboration du PLU et autorisait la municipalité à opposer des sursis à statuer de 2 ans aux projets immobiliers non compatibles avec le nouveau PLU à venir. Il faut dire que dossier après dossier, nous avons vu progressivement et à quelques détails près, la nouvelle municipalité chausser les bottes de la municipalité précédente sur la plupart des projets immobilier
s.

Ils s’étaient bien gardés d’annoncer la couleur dans leur campagne électorale !

Pour information, donc, la notice et la délibération ou, en actes, le revirement de la nouvelle municipalité. Aux non-spécialistes (qui pourraient penser –de bonne foi – que modification « ou « révision », c’est au fond la même chose), nous en recommandons une lecture attentive. Les volontés exprimées dans tous les quartiers des citoyens pour l’amélioration du cadre de vie risquent fort de se voir opposer des fins de non-recevoir ! :

« Commune de Bagnolet (Seine Saint-Denis)

CONSEIL MUNICIPAL – SEANCE DU 29 JANVIER 2015

Notice N° 3

Délibération N°3

DEVELOPPEMENT DES TERRITOIRES

DIRECTION DE L’AMENAGEMENT : Modification n°1 du Plan Local d'Urbanisme (PLU)


RAPPEL DU CONTEXTE.

Le PLU de la Ville de Bagnolet a été approuvé par le Conseil Municipal en date du 10 février 2011 et est exécutoire depuis le 24 mars 2011.

Le lancement d'une procédure d'évolution du PLU doit tenir compte des transformations récentes qui impacteront l’organisation institutionnelle de notre territoire, bien que le débat sur les compétences transférées obligatoirement à la Métropole et aux futurs territoires soit toujours en cours au moment de la rédaction de cette note.

Afin d'anticiper la mise en œuvre des évolutions institutionnelles majeures, il semble nécessaire de faire évoluer le PLU, d'ici au 31 janvier 2015.

Cela est d’autant plus important que certaines dispositions du PLU actuel ne répondent plus aux enjeux de développement de Bagnolet (Quel développement ? Tout est là. Ndlr) et sont en contradiction avec les enjeux définis par la nouvelle majorité (Lesquelles ? Celles constatées dans les différentes décisions prises par la municipalité ? Ndlr) et la demande des habitants.

L’objectif est donc de préparer Bagnolet à un développement urbain maîtrisé et respectueux de son identité populaire et dynamique. Il s’agit de mettre un terme aux projets urbains lancés sans concertation et sans vision d’ensemble, marqué par une densité excessive.

Bien entendu, il est nécessaire de remplir les objectifs de constructions de logements pour répondre à l’importante demande des Bagnoletais et à la crise du logement qui frappe durement nos concitoyens. Cela doit se faire en respectant la mixité sociale, c’est-à-dire en maintenant nos efforts de construction de logements sociaux tout en favorisant l’accession sociale et privée à la propriété.

Par ailleurs, la position stratégique de Bagnolet aux portes de Paris rend son territoire très attractif et les Bagnoletais doivent pleinement bénéficier des effets économiques et positifs induits. C’est la raison pour laquelle le PLU doit traduire les orientations définies avec la population sur le secteur déterminant des portes, entre autres.

Il est important de ne pas omettre que le développement économique et le développement des constructions de logements s’accompagneront d’une réflexion sur les hauteurs.

L’ensemble de ces axes de constructions sera mis en perspective avec une analyse de tous les effets induits en matière d’équipements, et notamment sur la petite enfance, les écoles… C’est pourquoi une étude sur la démographie de ces populations sera lancée afin d’objectiver la démarche et les besoins.

Pour répondre à ces différents enjeux la modification du PLU s’impose et est ici la plus adaptée.

Elle permet une réponse efficace et rapide aux attentes des Bagnoletais (Curieusement les attentes des BagnoletaisES ne sont jamais définies alors qu’ils se sont largement expriméEs au cours de l’enquête publique sur le PLU Everbecq –même si ce dernier n’a tenu aucun compte de leur avis et au cours d’actions contre les projets bétonnants, découlant de ce PLU. Ndlr) sans pour autant obérer le développement de la Ville.

Par ailleurs cette modification du PLU permet à la municipalité de Bagnolet de garder la maîtrise sur l’un des outils les plus importants du développement de la Ville avant la création du Grand Paris et des territoires. (On peut s’interroger sur le sens de cette « maîtrise » vu que la municipalité fait tout pour aller dans le sens de l’hyper-densification voulue par le SDRIF et le Grand Paris. Ndlr)

Au contraire, la révision du PLU est une procédure d'évolution beaucoup plus lourde, plus longue (18 à 24 mois minimum) (1-Cette durée, de 18 à 24 mois peut être raccourcie en tenant compte des avis déjà exprimés par les Bagnoletais 2- L’essentiel de la révision peut-être terminée avant la transmission au Grand Paris ou au Territoire Est Ensemble –selon la décision qui sera prise par le Parlement) et plus coûteuse à mettre en œuvre (Cette appréciation mériterait d’être détaillée. Non contente d’expédier le PLU au pas de course, la municipalité veut-elle mener une modification au rabais ? Ndlr). Au regard des enjeux et du calendrier liés à la création de la Métropole du Grand Paris, et des orientations municipales, la procédure de révision n'est pas la plus pertinente.

C’est pourquoi il est proposé de mettre en œuvre la procédure de modification ; ce qui permettra à la nouvelle municipalité d’intervenir sur le document d’urbanisme comme elle s’était engagée lors de la campagne électorale. (Pourtant, la révision était un engagement électoral, confirmé à plusieurs reprises … c’est bête, hein … Ndlr)


La majorité a décidé de mettre en modification 4 grands axes :

1. Le pourcentage de logements sociaux.

2. La réflexion sur les hauteurs pour les nouvelles constructions. (On « réfléchit » sur les hauteurs … Dans quel sens ? Et les distances vis-à-vis des limites séparatives par exemple ? Par ailleurs, les nouvelles constructions ce sera début 2016. Pour la péride précédente, c’est le PLU actuel qui s’applique. Ndlr)

3. Les orientations pour le devenir du pôle Gallieni et des périmètres de constructibilité limitée : République/Gallieni et République/Robespierre.
4. La mise à jour des emplacements réservés : suppression et créatio
n. (Lesquels seront supprimés à part cette voie imbécile qui traverse un immeuble avenue de la République et lesquels seront créés ? Ndlr)

Ces axes de travail pourront être abondés par d'autres éléments. (Si ces éléments ne figurent pas dans l’arrêté du maire, il y a un grand risque qu’ils ne puissent être pris en compte, surtout s’ils mettent en cause le PLU actuel dans ses fondements et son PADD. Ndlr)


1. La politique municipale en matière de construction de logements sociaux


En matière de politique de logements, le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du PLU, tel qu’approuvé le 10 février 2011, propose la diversification des types de logements (accession à la propriété, des logements intermédiaires, de l'accession sociale, des logements très sociaux) en visant l'objectif de créer 35% de logements sociaux sur le programme global et la construction de 2500 nouveaux logements sur la période 2010 à 2015.


Sur la période 2008/2014 seuls 538 logements ont été réalisés dont 24,5 % de logements sociaux soit 132 logements.


A ce jour, 540 logements sont en cours de chantier dont 215 logements sociaux soit 39,8% des logements. (Si on détaille les chantiers réellement en cours, ces statistiques sont tout simplement fausses. Nous y reviendrons si nous avons le temps. Ndlr)


L’objectif de 35% de construction de logements sociaux fixé par le PADD doit au moins être maintenu pour permettre à la population bagnoletaise de continuer à se loger dans le parc social et ainsi assurer un parcours résidentiel répondant aux évolutions des foyers (décohabitation des jeunes – arrivée d’un enfant – maintien à domicile des personnes âgées …..) (En l’absence d’étude démographique sérieuse –et la municipalité ne l’a toujours pas lancée, depuis 8 mois – ces considérations sont purement idéologiques, c’est-à-dire ne sont pas corroborées par des faits réellement constatés. Ndlr)

Cette volonté n'a pas été retranscrite dans la partie "règlement" du PLU.

Aujourd’hui, cet objectif est mis en œuvre par négociation au cas par cas en fonction de l'importance des projets, ce qui ne permet pas d’avoir une vision globale et cohérente de l’évolution du territoire.

Aussi, cet objectif de production de logements sociaux doit être transposé dans le règlement du PLU. En outre, cet objectif doit s’accompagner d’une réflexion sur la production de logements dits intermédiaires quasi inexistants sur le territoire de Bagnolet et ainsi contribuer à la diversification de l’offre en logement. (Qu’est-ce que cette notion de logement intermédiaire signifie concrètement à Bagnolet, sachant que les logements en accession y sont pour la plupart inaccessibles aux Bagnoletais et que les logements bénéficiant d’aide de l’Etat sont très, voire trop, chers pour de nombreuses personnes … Ndlr)


2. La hauteur des nouvelles constructions

La hauteur est un outil de densification urbaine qui permet de répondre aux enjeux de production de logements définis par le Schéma Directeur de la Région Ile de France (SDRIF) et auxquels le PLH intercommunal devra également répondre.

De plus l'ordonnance n°2013-889 du 3 octobre 2013 relative au développement de la construction de logement autorise une dérogation à la règle de hauteur fixée par le PLU. En effet, dans le cadre d'un projet de construction principalement destinée à l'habitation il est désormais possible de déroger, sous certaines conditions, à la règle de la hauteur maximale prévue par le règlement, sans pouvoir dépasser la hauteur de la construction contiguë existante et sous réserve que le projet s'intègre dans le milieu urbain environnant (article L.123-5-1 du Code de l'urbanisme). Le pétitionnaire souhaitant bénéficier de cette dérogation doit en faire mention lors du dépôt de sa demande d'autorisation d'urbanisme. Le Maire peut, par décision motivée, accepter ou refuser cette demande de dérogation. (Cet exposé est légèrement incomplet, mais on était en droit d’attendre de la municipalité une attitude moins favorable au bétonnage. Ndlr)

Un travail sur les hauteurs par secteur sera réalisé afin de permettre d’adapter les hauteurs pour tenir compte d’une part, des enjeux de développement du territoire sur lesquels nous nous sommes engagés et d’autre part, de l’environnement et caractéristique de chaque quartier du territoire. (On voit en lisant ce texte qui pousse à la densification de notre ville déjà très dense ce que la municipalité actuelle entend par l’expression mentionnée plus haut « réfléchir aux hauteurs ». Ndlr)

3. Le devenir des périmètres de constructibilité limitée

Le PLU fixe deux périmètres de constructibilité limitée.

Il s'agit des périmètres dits "République-Gallieni" et "République-Robespierre". Ils visent à interdire, dans l'attente de l'approbation par la commune d'un projet d'aménagement global, les constructions ou installations d'une superficie supérieure à 50 m². Seuls les travaux ayant pour objet l'adaptation, le changement de destination, la réfection ou l'extension limitée des constructions existantes sont autorisés. Les constructions à usage de service public ne sont pas soumises à ce seuil de constructibilité.

Ces servitudes ont été instaurées pour une durée de 5 ans à compter de l'approbation du PLU. Elles sont donc en vigueur jusqu'en mars 2016.

Sous l’ancienne municipalité, deux modifications du PLU visant à lever partiellement ces périmètres, ont été menées sans succès. En effet, ces levées étaient destinées à permettre la réalisation de certains projets privés sans aucune concertation avec la population ni vision d’ensemble de ce secteur.

Il est donc nécessaire de réaliser une étude urbaine pour définir précisément un projet d'aménagement global et cohérent sur ce secteur en adéquation avec les objectifs du PADD et ceux portés par la majorité actuelle :

- Animation et attractivité du secteur en renforçant son développement économique

- Requalification des espaces publics

- Hauteurs et implantation des futures constructions en adéquation avec son environnement (périphérique – habitation…).

4. Les emplacements réservés : suppression et création

Lancer une procédure de modification sera l'occasion de traiter la question de la levée de plusieurs emplacements réservés qui s'avèrent inutiles.

Un emplacement réservé est un outil à la disposition de la collectivité afin d'identifier des terrains privés à acquérir dans le but d'un usage d'intérêt général.

Certains emplacements réservés ont été institués au bénéfice de la commune pour la réalisation d'une circulation douce, alors même que cette dernière est déjà propriétaire. (Cette logique revient à signer un chèque en blanc à la municipalité, celle-ci ou la suivante … Ndlr)

D'autres s'avèrent très complexes à mettre en œuvre car il engendrerait l'expropriation de nombreux propriétaires et la démolition de bâtiments dont des logements. (C’est le cas de l’emplacement réservé incroyable dont je parlais plus haut. Ndlr) Certains bénéficient quant à eux d'un tracé trop imprécis ou se superposent pour les rendre opérationnels et sont partiellement implantés sur du foncier appartenant déjà à la commune.

Dans le cadre d'une procédure de modification, il est également possible d'instaurer de nouveaux emplacements réservés. Un travail de réflexion peut être mené afin de juger cette opportunité pour l'aménagement de nouveaux espaces verts, équipements publics permettant d’accompagner et répondre aux besoins engendrés par des futures constructions… (Pour les nouveaux emplacements réservés, c’est encore plus flou, mais les Bagnoletais s’efforceront d’y mettre du contenu précis. Ndlr)


La commission « « De l’Aménagement et du Cadre de vie »» ayant examiné cette note lors de sa séance du 20 janvier 2015.


Il est demandé aux membres du Conseil Municipal de prendre connaissance de ces éléments. »


La délibération adoptée, malgré 2 amendements, pour la révision, déposés respectivement par les groupes EELV-BIC et Front de Gauche :

« Commune de Bagnolet (Seine Saint-Denis)

CONSEIL MUNICIPAL – SEANCE DU 29 JANVIER 2015

Délibération N°3

DEVELOPPEMENT DES TERRITOIRES - DIRECTION DE L’AMENAGEMENT :

MODIFICATION N°1 DU PLU - LANCEMENT DE LA PROCEDURE.

VU le Code général des collectivités territoriales ;

VU le Code de l’urbanisme et notamment l'article L 123-13-1 ;

VU la délibération du Conseil municipal en date du 11 février 2011 approuvant le PLU;

VU l'arrêté n° 2014/707 en date du 02/12/2014 portant mise à jour n°1 du PLU ;

VU la délibération du 17/12/2014 définissant l'objet de la procédure de modification simplifiée n°1 du PLU et les modalités de mise à disposition du dossier auprès du public ;

VU l’avis du Bureau municipal du 22 décembre 2014 ;

VU la Commission municipale « Aménagement et Cadre de Vie » du 20 janvier 2015 ;

Considérant qu’il est nécessaire de faire évoluer le document d'urbanisme communal en adéquation avec les objectifs et enjeux territoriaux ;

Le Conseil Municipal,

Entendu l’exposé de son rapporteur,

Après en avoir délibéré,

ARTICLE UNIQUE : PREND ACTE de la volonté de lancer une procédure de modification n°1 du PLU.

La présente délibération est transmise au service de l’Etat chargé de l’urbanisme dans le département au plus tard le 1er jour du 2ème mois suivant son adoption. »


Les éléments de procédure de modification du PLU tels qu’ils figuraient dans la notice fournie au conseil municipal du 29 janvier :

« La modification du PLU

La procédure de modification du PLU est lancée sur l’initiative du Maire et approuvée par délibération du conseil municipal. Elle est encadrée par les articles L.123-13-1 et L.123-13-2 du Code de l'urbanisme.

Elle est utilisée lorsque le projet envisage :

- de modifier le règlement (Pas très précis … Ndlr),

- ou de modifier les orientations d'aménagement et de programmation (OAP) tout en respectant le PADD (Le PADD signifie Programme d’Aménagement et de Développement Durable. C’est la colonne vertébrale du PLU. En « respectant » le PADD Everbecq, la mairie actuelle se met clairement dans les bottes bétonnantes de la mairie précédente. Ndlr)

- ou de majorer de plus de 20 % les possibilités de construction résultant, dans une zone, de l'application de l'ensemble des règles du PLU,

- ou de diminuer les possibilités de construire, (De 20 %, de moins, de plus ? Tout cela n’est pas très précis … Ndlr)

- ou de réduire la surface d'une zone urbaine ou à urbaniser ;

Attention : en dehors de ces items, c'est une procédure de révision du PLU qui doit s'envisager. (Cette phrase est importante : elle signifie en clair que dès qu’unE citoyenNE exprimera sur autre chose, on lui répondra : « c’est trop tard, nous avons exclu la « révision »». Ndlr)

La durée de réalisation s'élève à 12 mois en moyenne (selon l'importance de son contenu). Elle comporte les grandes étapes suivantes :

Mention de l'approbation du PLU publiée dans un journal local

La procédure de modification du PLU est lancée sur l’initiative du Maire. L'enjeu de cette procédure est double d'une part politique, par la traduction d'orientations de développement urbain qui seront traduites réglementairement, d'autre part plus technico - pratique, par l'amélioration du contenu. Il s'agit le plus souvent d'une meilleure rédaction de certaines règles et définitions pour éviter toute ambiguïté et interprétation et ainsi limiter les recours (exemples : bande des 18 mètres, ou règle de calcul de la pleine terre). L'application de la loi ALUR et notamment la suppression du COS devra être reportée dans le règlement du PLU.

(Voilà qui a le mérite de la clarté ! Ndlr)

Lancement de la procédure à l'initiative du Maire : pas de délibération du Conseil Municipal (Durée : entre 3 et 6 mois)

Constitution du dossier et présentation au Bureau Municipal


Envoi du projet de modification aux Personnes Publiques Associées (PPA). L’envoi du dossier doit avoir lieu 1 mois minimum avant l'ouverture de l'enquête publique

Les Personnes Publiques Associées sont : le Préfet, Présidents du Conseil Régional

et du Conseil Général, Président de l'EPCI compétent en matière de SCOT lorsque la commune est située dans son périmètre, Président de l'autorité compétente en matière d’organisation de la mobilité (code des transports), EPCI compétent en matière de PLH, Parc Naturel Régional, Parc National, Président de l'EPCI en charge d'un SCOT limitrophe du territoire de la commune si celle-ci n'est pas couverte par un SCOT, syndicats d'agglomération nouvelle. Le dossier est également adressé aux communes voisines : Paris, Les Lilas, Romainville, Montreuil.

Saisine du Tribunal Administratif


Enquête publique par arrêté du maire (Durée minimale de l’enquête : 1 mois)

Délai de remise du rapport du commissaire enquêteur : 1 mois

Suite à l'enquête publique le projet est éventuellement modifié pour tenir compte des remarques des PPA et du public

Délibération du Conseil Municipal approuvant le PLU


Transmission au préfet

1 mois après sa transmission : opposabilité aux tiers du PLU modifié


La phrase suivante, qui figure dans la notice, est à noter particulièrement :

La collectivité peut si elle le souhaite organiser une consultation avec les habitants, associations et les autres personnes concernées

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PLU : le revirement municipal en actes : la notice et la délibération, avec nos commentaires

La non-réalisation de l’usine de Romainville selon Le Parisien, avec nos commentaires

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La non-réalisation de l’usine de Romainville selon Le Parisien, avec nos commentaires



À lire cet article de M.-P. Bologna dans Le Parisien d’aujourd’hui mercredi 4 février 2015, on pourrait croire que les associatifs, et en premier lieu l’ARIVEM, ne sont pour rien dans cette issue heureuse, l’abandon de l’usine de TMB-méthanisation de Romainville par Est-Ensemble et le Syctom …

« Romainville n'aura pas d'usine de (TMB : tri mécano-biologique et méthanisation : on aurait pu penser, depuis le temps que le Parisien avait compris que ce qui clochait surtout dans ce projet, c’était le TMB … Ndlr) méthanisation

(Il est à noter que la légende de la photo du Parisien (ci-dessus) « Le projet de transformation du centre de traitement des déchets de Romainville en usine de méthanisation, un procédé écologique mais contesté, est finalement abandonné dix ans après son lancement. (DR.) » ose – encore - prétendre que le TMB serait un projet « écologique » au mépris des faits mis en évidence par le travail des écolos d’ARIVEM, Environnement 93, 3R etc.)

Le tribunal administratif (Sur la requête de l’association ARIVEM ! Ndlr) avait annulé l'autorisation d'exploiter le site. Le Syctom a décidé d'abandonner son projet, ce qui lui coûtera 3 M de dédommagement.

EXIT LE PROJET d'usine de méthanisation à Romainville ! En tout cas pour ce qui est du premier procédé choisi dit de tri mécano-biologique -- il s'agit de laisser fermenter les ordures ménagères, d'en extraire ensuite le méthane réutilisé comme source d'énergie et d'en séparer la partie organique pour en faire du compost.

Lors de leur comité du 23 janvier,(Lire notre article du 24 janvier : http://www.bagnoletenvert.com/article-le-collectif-3r-d-ivry-arivem-et-environnement-93-au-comite-syndical-du-syctom-125430454.html. Ndlr) les membres du syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Syctom) ont en effet décidé l'annulation pure et simple du projet. « On ne pouvait plus continuer à s'arc-bouter contre les oppositions des habitants (Ah, quand même, c’est dit, mais la moindre des choses aurait été de mentionner l’association qui a structuré et représenté les habitants. Ndlr) et des élus d'Est Ensemble (Eux-mêmes « à la remorque » des habitants et de l’association ARIVEM. Ndlr). Il va cependant falloir trouver des solutions de rechange », indique-t-on au cabinet d'Hervé Marseille, le sénateur-maire UDI, qui remplace depuis décembre le socialiste François Dagnaud à la direction de l'agence des déchets ménagers. Elus et riverains s'inquiétaient d'éventuelles odeurs nauséabondes qui auraient été dégagées par la fermentation et de risques d'explosion du méthane dans les digesteurs. (Pas seulement : ARIVEM, par une enquête systématique avait démontré que le TMB ne marchait nulle part. Ndlr)

Le premier coup de semonce dans ce dossier, lancé en 2005 et confié à la société Urbaser, remonte à 2013. Les magistrats du tribunal administratif de Montreuil, saisis par deux associations (Les quelles ? Il s’agit d’« ARIVEM » avec le concours d’ « Écologie sans frontière ». Ndlr), avaient alors annulé l'autorisation d'exploiter le site. Selon eux (Ce « selon eux » est … charmant. Ndlr), « l'importance des conséquences du projet » avait été sous-estimée et « les vices entachant l'étude de dangers ont eu pour effet de nuire à l'information complète de la population et ont été de nature à exercer une influence sur la décision du préfet de Seine-Saint-Denis d'autoriser l'exploitation du centre ».

À l'époque, le Syctom pensait modifier son projet. Mais il aurait fallu recommencer tout depuis le début avec le risque de perdre quatre ans de plus. « Ce n'est plus possible, d'autant que le centre de tri actuel, qui date de 1996, est vétuste dans ses installations » (Peut-on aller – citoyennement - jusqu’à se demander s’il a été correctement entretenu par Urbaser et le Syctom ? Ndlr), poursuit-on au Syctom. Le centre de tri traite actuellement 360 000 t de déchets -- provenant de la Seine-Saint-Denis et de Paris.

Le coût de ce rétropédalage ? Plus de 3 M€ (Ce montant, validé par le tribunal administratif, est considéré comme raisonnable par le Syctom qui craignait de devoir verser une somme plus lourde. Ndlr) versés à Urbaser par le Syctom en guise de dédommagement pour non-profit réalisé. « Le protocole transactionnel a été homologué par le tribunal administratif de Paris. Urbaser n'entame aucun recours », précise-t-on au Syctom. « L'urgence aujourd'hui, ce sont les travaux de rénovation du centre de tri. »

Courant février, les agents de Romainville affectés au tri sélectif vont rejoindre Paprec au Blanc-Mesnil, le temps des travaux qui devraient courir jusqu'à octobre. Le coût de l'opération ? 25 M€. « Une vingtaine d'entre eux vont suivre des formations. Leur outil de travail va être du dernier cri », assure-t-on au Syctom. Rien ne bouge pour le traitement des ordures ménagères non recyclables qui repartent de Romainville vers des centres d'incinération. (Une partie de ces déchets qui arrivent à Romainville partent également en décharge en Seine-et-Marne. Ndlr)

Du côté d'Est Ensemble -- la communauté d'agglomération qui avait émis un avis défavorable en décembre 2012 (Toujours à la demande d’ARIVEM. Ndlr) --, on est ravi de l'abandon du projet. « Je suis satisfait de cette bonne tournure des choses. Nous réfléchissons désormais en étroite collaboration avec le Syctom à toutes les solutions possibles », sourit le président (PS), Gérard Cosme.

MARIE-PIERRE BOLOGNA »

Décidément, tout le monde est content (Même Urbaser, qui doit être satisfait de ne pas s’engager dans une aventure industrielle vouée à l’échec), mais peu de ces personnes « ravies et souriantes » songent à remercier ARIVEM qui a enlevé aux pouvoirs publics et aux contribuables une ÉNORME épine du pied !

Pierre Mathon

Centre ville : non à la suppression d’un emplacement réservé pour passage piéton

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Centre ville : non à la suppression d’un emplacement réservé pour passage piéton



Indépendamment de la modification du PLU qui devrait être prochainement lancée par le maire, une autre enquête publique se déroule actuellement, de façon très discrète ( !), jusqu’au 18 février. Cette modification (simplifiée, très simplifiée) du PLU consiste à supprimer l’emplacement réservé prévu au PLU pour créer une voie piétonne entre la place Allende et le passage de la poste, vers Bel Est.

Il faut en effet tenir compte de la démolition (attilesque par l’ancien maire et la Sequano-Aménagement au cours de l’été 2013) des immeubles remarquables qui existaient aux numéros 13 et 15 de la rue Marceau. Mais alors qu’il paraîtrait logique de déplacer en conséquence l’emplacement réservé, il est pour le moins curieux que la municipalité actuelle propose la suppression de la garantie que constitue un emplacement réservé.

D’autant qu’il semble que ce passage, qui devait avoir 13 mètres de large, est réduit (pour l’instant … mais qu’en sera-t-il à terme ?) à 8 mètres.
D’où l’opposition de l’Association Bagnolet Ecologie à cette modification confidentielle et à la hussarde.

Voici le mot que j’ai laissé jeudi dernier, le 29 décembre, sur le registre de l’enq
uête publique :
« Il semble, vu le nombre de remarques, au regard des gens concernés par cette modification (concernés et impliqués) que la communication de l’enquête publique n’a pas vraiment été au top.
Sur la démarche de cette modification, il est dit que l’emplacement réservé de l’actuel PLU entre 5 et 20 m de large n’est plus d’actualité puisque la traversée piétonne ne devrait être que de 5 et 10m et à un endroit différent. Il m’avait semblé que les discussions avec les personnes riveraines portaient sur une largeur de 13 m (ce qui est plus que de 8 à 10 m) mais bon

La logique des aménageurs aurait donc dû être de nous proposer un passage à l’endroit différent en raison de la démolition des bâtiments 13 et 15 rue marceau (démolition qui résultait d’un passage en force du maire précédent … au cours de l’été 2013) sous forme d’un nouvel emplacement réservé.
Pourquoi ce n’est pas le cas ?
On nous explique que l’emplacement réservé doit être supprimé « d’autant plus que la maîtrise foncière est déjà assurée par la ville et son aménageur » : cela revient à laisser les mains libres « à la ville et à son aménageur ». Les citoyens apprécier
ont.

Pour toutes ces raisons, nous nous opposons à cette modification et demandons que le problème soit traité à l’issue d’une consultation approfondie de la population sur l’aménagement du centre ville et le PLU.

Pierre Mathon (Président de Bagnolet Écologie)
Le 29-1-15
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Centre ville : non à la suppression d’un emplacement réservé pour passage piéton

Le marché des biffins de Montreuil a lieu ce samedi 6 février 2015

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Le marché des biffins de Montreuil a lieu ce samedi 6 février 2015



Le prochain marché des biffins organisé par l'Association Amelior aura lieu, comme chaque mois, sous la halle de la Croix-de-Chavaux, samedi 6 février 2015.

Nous en profitons pour vous faire connaître les dessins réalisés par Felipe Vincenot lors du marché précédent le samedi 10 janvier 2015

( http://felipe.vincenot.free.fr/ )

Pierre Mathon

Le marché des biffins de Montreuil a lieu ce samedi 6 février 2015
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