Une bonne nouvelle pour la laïcité et la démocratie.
La police israélienne a arrêté lundi 2 février 2015 plus de 50 juifs ultra-orthodoxes qui manifestaient contre une loi les contraignant à effectuer le service militaire, obligatoire en Israël.
Depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948, les étudiants des Yechivot (séminaires talmudiques) pouvaient obtenir une dispense tant qu'ils étudiaient à plein temps, sans travailler, entre 18 et 26 ans. (C’est l’équivalent des « talibans » des pays musulmans.) Mais une nouvelle loi revient sur cette exception et désormais, s'ils ne se présentent pas au bureau de recrutement de l'armée, ils sont considérés comme déserteurs et donc passibles d'emprisonnement.
Outre le fait qu’ils étaient dispensés de service militaire, ils bénéficiaient également d’une prise en charge sociale (subventions) puisqu’ils ne travaillaient pas. Cet état de parasitage social était dénoncé par les Israéliens laïques.
On peut également rapprocher cette situation de celle de la Grèce qui entretient à grands frais son clergé orthodoxe (chrétien).
Ainsi, plus de 40 personnes ont été interpellées à Ashdod (Sud) et plusieurs autres à Tel-Aviv et Jérusalem lors de manifestations organisées pour dénoncer l'arrestation ces dernières semaines de plusieurs ultra-orthodoxes ayant refusé de se présenter au bureau de recrutement de l'armée, a expliqué la porte-parole de la police Luba Samri.
Selon elle, ces ultra-orthodoxes ont manifesté de « façon illégale » et « bloqué des routes », tandis qu'un policier a été légèrement blessé lors de heurts.
La Knesset, le Parlement israélien, a voté en mars 2014 une loi contraignant les jeunes juifs ultra-orthodoxes à faire le service militaire qui dure trois ans pour les hommes et deux pour les femmes.
C'est en juillet 2013 que le gouvernement de Benyamin Netanyahou a approuvé ce projet de loi visant à mettre un terme au système ayant permis à des dizaines de milliers d'ultra-orthodoxes étudiant dans les écoles talmudiques d'échapper à l'armée et à obliger les membres de cette communauté, qui représentent 10% des 8 millions d'Israéliens, à effectuer au moins un service civil.
En mars dernier, plus de 300.000 juifs ultra-orthodoxes avaient manifesté contre ce projet dénonçant une « persécution religieuse ».
Il est à souhaiter qu’Israël continue à « faire le ménage » avec ses brebis fanatiques qui contribuent à son malheur et que les autres pays gangrénés par leurs fondamentalistes obscurantistes profiteurs ou violents de tous poils s’y mettent sans avoir la main qui tremble.
Hélène Zanier