Nous l’apprenons dans le Parisien.fr d’aujourd’hui 6 avril, les plaintes de la nouvelle municipalité sur les détournements de fonds publics et abus de biens sociaux par les élus de la municipalité précédente ont suivi leur cours. On apprend que la plainte visant Marc Everbecq porte sur 24 000 euros et celle sur son premier adjoint sur 2 992 euros. « Le document vise aussi un conseiller municipal, l’ancien directeur général des services et son adjoint. »
Quand on sait que les gaspillages d’Everbecq portaient sur des dizaines de millions d’euros, on a envie de dire, même si ces 24 000 euros ne sont pas négligeables : « la montagne accouche d’une souris ». Mais bon, déjà si Everbecq rendait ces 24 000 euros …
L’article du Parisien de Sébastien Thomas :
« L’ex-maire PCF de Bagnolet visé par une plainte pour détournements
Marc Everbecq, ancien maire de Bagnolet, fait l’objet d’une plainte déposée par le maire PS Tony di Martino pour détournements de fonds et abus de biens sociaux (LP/S.T.)
L’ancien maire PCF de Bagnolet, Marc Everbecq, a-t-il profité de sa situation pour voyager à l’œil et faire de bons repas au frais de la princesse ? Son remplaçant PS, Tony di Martino, le pense, en tout cas, car il vient de déposer plainte pour détournements de fonds et abus de biens sociaux.
Le document vise aussi son ancien premier adjoint, Laurent Jamet, un conseiller municipal l’ancien directeur général des services et son adjoint.
Des voyages à New York, Douala, Djerba
Entre les voyages et les frais de bouche, la municipalité réclame à l’ancien maire le remboursement de plus de 24 000 €. « Et encore, nous n’avons pu remonter que sur les deux dernières années, entre 2012 et 2014, regrette Tony di Martino. Si on a retrouvé les factures, on n’a jamais retrouvé les justificatifs. On note des voyages à New York, à Douala (Cameroun), Djerba (Tunisie) et on ne sait pas ce qu’il y a fait. Jusqu’à preuve du contraire ces voyages n’ont aucun intérêt communal. Nous considérons donc qu’il s’agit de voyages d’agrément. Il a même pris en charge les dépenses de cinq boxeurs américains quand ils sont venus à Bagnolet, hôtel plus avion, pour plus de 8 000 €. »
5700 € de dépense de restaurant sans le nom des invités
Le maire met aussi en avant une série de repas sans le nom des convives. « On a, par exemple, un déjeuner avec 7 personnes, dans l’un des restaurants les plus chers du département, pour plus de 700 €, détaille-t-il. Au total, sur un an, entre février 2013 et mars 2014, nous avons une note de 5 703 € de repas. Il avait le droit d’inviter des gens mais il doit dire de qui il s’agit. »
Concernant les abus de biens sociaux, le maire PS considère que Marc Everbecq aurait gardé avec lui deux ordinateurs portables, une télévision, un téléphone portable et une tablette, le tout pour une valeur de 5 724 €. « Il n’a jamais rendu ce matériel », dénonce-t-il. La plainte qui vise Laurent Jamet porte, elle, sur l’utilisation indue, selon le maire, d’une carte essence pour la somme de 2 992 €. « Il s’agit notamment de pleins d’essence faits en province et qui n’ont donc pas de rapports avec son activité d’élu », analyse Tony di Martino. Le maire lui reproche aussi deux voyages effectués en 2009 à Milan et Toulouse.
Marc Everbecq assure pouvoir justifier chaque dépense
Face à ces accusations, Marc Everbecq réagit et assure pouvoir justifier chaque dépense. « Pour le voyage à New York, il s’agit d’un jumelage entre leur club de boxe et le nôtre, c’est aussi pourquoi nous les avons invités, souligne-t-il. Quant aux autres voyages, il s’agissait aussi de créer des dispositifs de jumelage. » Sur les frais de bouche, il s’explique également. « J’avais droit à 7 000 € de frais de représentation par an, voté par le conseil municipal, et lorsque je dépassais cette somme, je payais de ma poche, affirme-t-il. Si on n’a pas retrouvé le nom des convives, c’est peut-être parce que ma secrétaire a oublié de les marquer. » Enfin, il affirme avoir rendu tout le matériel, ce que conteste la directrice générale des services de l’époque. Quant à Laurent Jamet, il préfère « garder ses explications pour son avocat ». Il affirme néanmoins « n’avoir jamais utilisé de carte essence en province ». « Je suis serein car je suis un honnête homme » insiste-t-il »
Bon, à suivre.
Pierre Mathon