La réunion municipale, consacrés au « nouveau » projet Sérap-Coffim a permis d’obtenir quelques réponses aux questions que nous avons posées.
1-Sur le permis de construire initial signé en mars 2014 par Everbecq et retiré en avril 2014 par Di Martino, il a été confirmé que le groupe immobilier Coffim avait attaqué ce retrait au tribunal administratif et il a été précisé que la chose n’avait pas encore été jugée. En revanche aucune explication n’a été donnée sur le fait que le retrait n’était pas affiché sur le site alors que le permis initial est resté affiché.
2- À la question, pourquoi ni les habitants, ni les associations, ni le conseil de quartier n’ont été associés aux discussions entre la Coffim, la Sérap et la mairie pour définir un nouveau projet, il n’y a pas eu de réponse, si ce n’est que la mairie préférait leur proposer un projet précis, déjà construit (nous dirions un projet déjà ficelé …), et que les gens devaient faire confiance à la municipalité qu’ils avaient élue. En clair « faites-nous con-on-fiance », comme dit l’autre. On a déjà vu et on verra (voir notre prochain article) ce que cette conception autoritaire donne : Il est vrai que si la mairie était partie des demandes des gens il y aurait sans doute un projet sensiblement différent qui correspondrait moins aux désidératas de Coffim et de Sérap.
3-À la question « pourquoi la mairie a gardé le même promoteur (Coffim) » alors qu’elle aurait dû en choisir un en fonction du projet retenu, le maire a répondu que Coffim avait des droits et qu’il avait été choisi par les propriétaires de la Sérap. Cette réponse est d’autant plus surprenante que si le projet avait été revu sur le fond et pas seulement à la marge les cartes auraient été forcément redistribuées et que les choix de ne changer qu’à la marge le projet et de garder le même promoteur sont liés. Mais visiblement que ce soit pour Eiffage dans l’îlot Blanqui aux Malassis et Vinci en centre ville, il ne déplait pas à la nouvelle municipalité de garder les mêmes promoteurs … et, partant, des projets très ressemblants aux anciens. Comme si Everbecq était encore aux commandes … à chouïa près.
4-Pourquoi avoir fait du « coup par coup » sur l’immeuble de la Sérap et ne pas avoir réfléchi dans un cadre plus cohérente et vaste … alors que la mairie nous parle d’une étude menée par des étudiants (is) sur l’ensemble du pôle Gallieni ? Pas de réponse.
5-Vu que ce qui est proposé (programme à construire –nous en reparlerons dans un autre article - cabinets d’architectes appelés à concourir) est déjà précis, voire ficelé quelles échéances – en matière de concours et d’instruction du permis de construire - se fixe la Municipalité ? Pas de réponse.
Ah oui, un groupe de travail ouvert aux habitants sera constitué et 2 ou 3 d’entre eux seront tirés au sort pour participer au jury qui sera constitué. Mais pour discuter de quoi, puisque visiblement tout ou presque est déjà décidé ?
Dans un prochain article nous exposerons le programme établi par la mairie et le promoteur, tel qu’il nous a été présenté à la réunion du 2 avril.
À suivre, donc.
Pierre Mathon