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Fabrice Nicolino et les chimpanzés : entretien (en 2002) avec Pascal Picq

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Fabrice Nicolino et les chimpanzés : entretien (en 2002) avec Pascal Picq



Fabrice Nicolino publie le texte suivant sur son blog le 15 mars 2015 :

Pascal Picq, ce chaînon manquant de notre intelligence

(Pour ceux qui l’ignorent, j’ai reçu plusieurs balles au cours de la Grande Tuerie du 7 janvier 2015 à Charlie-Hebdo)

Ce n’est pas fameux. Mon esprit et mon corps se raidissent contre les balles du 7 janvier. On y verra plus clair demain, ou après-demain, ou plus tard encore. Je vous redis en tout cas que vos mots sont des baumes. Soyez sûrs que vous m’avez grandement aidé, et que vous continuez à le faire. Si je ne réponds que peu, c’est parce mes forces sont réellement limitées. Je ne sais de combien d’heures je dispose chaque jour, mais elles sont peu nombreuses. Mais elles sont comptées. J’espère que vous me comprendrez.

—————

Vous trouverez ci-dessous un entretien que j’ai eu le grand plaisir de mener au début de l’année 2002. Il inaugurait une série de « grands entretiens » que j’ai réalisés pendant une petite dizaine d’années pour le magazine Terre Sauvage. J’espère qu’il vous plaira.

“Les chimpanzés sont nos frères”

Pascal Picq (photo), l’un de nos grands anthropologues, a publié récemment, avec Yves Coppens, un livre-événement, Aux origines de l’humanité (Fayard). Dans l’entretien décoiffant qu’il a accordé à Terre Sauvage, il insiste sur ce que l’homme doit au monde des forêts, et sur les si troublantes ressemblances qui l’unissent à jamais aux grands singes. Pour sauver ces derniers, menacés de disparition, on doit selon lui leur reconnaître, au moins pour un moment, certains des droits reconnus aux hommes. Un grand débat en perspective.

Terre Sauvage : Il y a quarante ans seulement, on pensait que l’homme était né, tout armé ou presque, il y a 40 000 ans. Et puis arrive Louis Leakey, ce formidable paléontologue. Un jour de juillet 1959, dans les gorges d’Olduvai, en Tanzanie, cherchant un homme capable d’avoir taillé les pierres qu’il a découvertes non loin de là, il trouve un australopithèque, c’est-à-dire un singe. Jusque là, on pensait que l’outil était forcément lié à l’homme !

P.P : A cette époque, la vision dominante, c’est celle résumée dans cette scène fulgurante du début du film 2001, l’Odyssée de l’espace : l’ancêtre sort de la forêt, arrive dans la savane, invente l’outil, se redresse, et devient le singe tueur. D’un seul coup, l’homme acquiert le propre de l’homme dans ce passage du monde obscur de la forêt à ce nouveau monde qui nous rapproche des cieux.
» Louis Leakey va détruire cette légende. Ayant trouvé des outils, il aurait dû rencontrer l’homme. D’où cette énorme surprise quand il tombe sur un australopithèque ! Elle va entraîner ce que Yves Coppens appelle la « ruée vers l’os » (rires). La paléontologie africaine, en une grosse décennie, va faire éclater ce schéma linéaire de l’évolution auquel nous étions tant habitués.

Terre Sauvage : Quel bouleversement, en effet. Une phrase de votre livre m’a beaucoup marqué et j’aimerais que vous la commentiez : « Toute notre histoire évolutive, depuis 55 millions d’années, se fait sur la variation du thème des arbres et des singes ».

P. P : Tout ce que nous sommes vient du monde des forêts. C’est fabuleux ! Quand les dinosaures disparaissent - prenons du recul - il y a 65 millions d’années, la terre n’est qu’une vaste forêt qui couvre tout d’un pôle à l’autre : cela va durer 30 millions d’années. Et nous, les primates, les premiers, commençons une coévolution extraordinaire avec ces forêts. Les plantes à fleurs et à fruits - ce que sont les arbres -, ont besoin de fleurs pour leur reproduction, et donc d’insectes pour les butiner et les polliniser. Les fruits, eux, sont « faits » pour être mangés, notamment par les singes qui vont disperser leurs graines par leurs fèces. Et participer ainsi à la biodiversité. Vous savez, manger des fruits, cela nous paraît fort simple à nous, parce que nous sommes faits pour cela, mais c’est très compliqué. Tenez, ces incisives, devant, qui nous permettent d’arracher un morceau et ensuite de la mastiquer derrière, mais c’est une invention extraordinaire ! Elle nous a permis d’assurer notre succès. En fait, et je suis bien sûr que les lecteurs de Terre Sauvage seront sensibles à cela, nous sommes les enfants des fruits et des fleurs.

Terre Sauvage : Hélas, hélas, ce paradis des arbres et des singes va finir par se disloquer, sans pour autant disparaître. A partir de quand ?

P.P : Cela commence il y a environ 32 millions d’années. Peu à peu, par la tectonique des plaques, le volcanisme, et la fragmentation des continents. Les singes modernes apparaissent à cette époque, et c’est très intéressant de constater que tous, depuis cette date, ont 32 dents : les macaques, les entelles, les babouins, les colobes, les orangs-outans, les chimpanzés. Tous, comme nous ! (sa voix enfle, il sourit) Nous avons tous la même tête ! C’est-à-dire 32 dents, avec deux incisives, une canine, deux prémolaires et trois molaires. Nous sommes exactement faits de la même manière, avec des yeux en façade, avec une face dépourvue de poils. Tout cela existe depuis 32 millions d’années !

Terre Sauvage : Faisons un grand saut, peut-être acrobatique, et venons-en au mystère de notre ancêtre commun. Yves Coppens a forgé une théorie à ce sujet, l’East Side Story. Pourriez-vous la résumer ?

P.P : C’est une hypothèse classique du point de vue de la théorie de l’évolution. Tous les fossiles les plus anciens relatifs à notre lignée se trouvent à l’est d’une certaine ligne géographique où se trouvent les vallées du Grand Rift africain. Or la géologie nous dit que le Rift se déforme il y a 7 ou 8 millions d’années : on assiste d’abord à un effondrement, puis à la formation sur les rebords de hauts plateaux, qui montent à 3 ou 4000 mètres. Cette barrière géographique devient climatique. A l’ouest, qui reste humide, cette grande forêt où vont évoluer les ancêtres des gorilles et des chimpanzés; à l’est - d’où le nom de East Side Story - un milieu plus ouvert et plus sec, en mosaïque, où vont s’affirmer la bipédie, la culture, l’homme.

Terre Sauvage : Votre travail ressemble étrangement à une traque policière. Pour l’origine du genre Homo, bien plus proche de nous, vous avez dressé une liste de six ancêtres possibles. Pas des suspects, mais presque !

P.P : Mais c’est exactement cela ! A qui profite la descendance, si je puis dire ! En cherchant l’ancêtre le plus probable, on s’aperçoit que celui-ci a une bonne tête pour cela, et cet autre d’excellents pieds : on procède par fiches signalétiques. Il faut distinguer les caractères qui ne sont pas de bons indices, qui sont trompeurs. Nous cherchons surtout les caractères dits dérivés, ces caractères évolués partagés par des espèces extrêmement proches.

Terre Sauvage : L’enquête n’empêche pas les sentiments. A propos des paranthropes, ces presque hommes qui ont vécu il y a environ deux millions d’années, on a l’impression que vous éprouvez comme une certaine tendresse pour eux.

P.P : Ah oui (grand soupir). On les a toujours négligés ! Certes, les paranthropes ont de grandes mâchoires, mais ce n’est pas pour cela que ces gars-là sont des abrutis ! On sait en fait qu’ils étaient omnivores et qu’ils utilisaient des outils en pierre taillée pour décharner les ossements. Avec un cerveau de 550 cm3, tout comme les premiers hommes ! Oui, je les aime bien. Et cela montre comment l’évolution fonctionne, avec toutes sortes de combinaisons possibles. On trouve des grosses mâchoires qui vont avec des gros cerveaux, des petites mâchoires et des petits cerveaux, des grosses mâchoires et des petits cerveaux, etc.

Terre Sauvage : Et voilà que surgit derrière, ou plutôt à côté, Homo Ergaster, il y a 1,9 million d’années. Mais d’où vient ce garçon si « longiligne » ?

P.P : En effet, d’où vient ce nouveau venu ? Mon hypothèse, qui reste à prouver, bien sûr -, c’est qu’il vient de régions tropicales de savanes relativement ouvertes. Plus ouvertes que celles d’Homo abilis ou Homo rudolfensis, qui sont encore assez proches des arbres.

Terre Sauvage : Ergaster est un grand coureur des savanes… Un athlète !

P.P : Tout à fait. Il a quasiment notre morphologie, à quelques détails près, et il est de très grande taille. Ses origines, selon mon hypothèse, sont en Afrique centrale, du côté du Tchad actuel, où il y avait de grandes savanes arborées. Mais le Sahara, avec la formation des âges glaciaires qui arrive à ce moment, vient à s’assécher et des populations d’Ergaster vont se mettre en mouvement, en compagnie de la faune qui les entoure.

Terre Sauvage : Il est le seul à quitter les Tropiques et à partir faire le tour du monde, de l’Europe à Java, de la Chine à la Géorgie. Pendant ce périple, tous les autres hominidés africains disparaissent. Mais pourquoi ?

P.P : Si Ergaster est le premier à couper le cordon ombilical avec les arbres et les Tropiques, c’est qu’il est un vrai chasseur. Tous les hominidés qui vivent autour d’Ergaster utilisent très intelligemment les ressources de leur environnement, mais lui va commencer à transformer cet environnement, ce qui n’est pas du tout la même chose. Les autres retournent dormir dans les arbres le soir, mais Ergaster va lui construire des abris, et apprivoiser le feu. Ce gars-là devient capable de se procurer de la nourriture en toute saison, c’est-à-dire la viande.

Terre Sauvage : C’est l’un des grands personnages de cette histoire !

P.P : Ah oui, pour moi, c’est le vrai homme. Heureusement qu’il était là ! Les grands singes, trop dépendants des arbres, disparaissent ou se raréfient. En Afrique, toutes les espèces qui dépendent des arbres vont connaître la décimation. Sauf Homo. Et bien sûr les chimpanzés, les bonobos, et les gorilles là où les arbres se maintiennent. On nous racontait jadis qu’on avait le singe à quatre pattes, qui donnait le grand singe, qui donnait l’homme. Mais non, ce n’est pas du tout ça.

Terre Sauvage : Jusqu’au bout, le suspense aura été total. Jusqu’à Néandertal, en effet, nous avons connu une humanité plurielle. Il s’en est fallu de peu que nous ne vivions la cohabitation entre différentes espèces d’hommes véritables !

P.P : Cela s’est joué à quelques fluctuations climatiques près. Nous aurions pu, en effet, avoir plusieurs espèces d’hommes, mais aussi plus aucune. Finalement, il n’en reste plus qu’une seule. Cela montre bien que nous nous sommes trompé : nous avons cru que, parce que nous étions seuls, nous étions uniques et que l’évolution conduisait vers nous. La vérité, c’est que nous sommes les derniers rescapés.

Terre Sauvage : Avec Cro-Magnon, nous voilà chez nous ou presque. Mais on retombe sur des questions essentielles. Des 4 critères pour définir Homo, en effet - le cerveau, la main, l’outil et le langage -, vous dites que les trois premiers ne sont pas pertinents car ils s’appliquent aussi au chimpanzé, et que le quatrième échappe à nos recherches. Et vous concluez : « Nous ne sommes pas fixés sur ce que nous sommes ». Bigre !

P.P : On a longtemps pensé que l’homme, c’est surtout le langage. Et on avait d’ailleurs découvert dans son cerveau gauche les aires de Wernicke et de Broca, précisément dédiées au langage, mais sans aller regarder dans la tête des grands singes. Et là, grand gag : quand des anatomistes l’ont fait, ils ont trouvé chez les chimpanzés les aires de Wernicke et de Broca, ce qui explique d’ailleurs pourquoi ces derniers réussissent si bien dans l’apprentissage du langage des sourds-muets ou encore artificiel. En fait, notre dernier ancêtre commun nous a laissé cette possibilité d’un mode de communication symbolique.

Terre Sauvage : On assiste depuis le début des années 60, à une véritable « révolution éthologique ». En résumé, les études de terrain ont montré, entre autres, que les chimpanzés avaient des cultures, des comportements qu’on peut considérer comme les prémices de la morale, qu’ils éprouvaient de la compassion, qu’ils étaient capables de faire de la politique. C’est bien ça ?

P.P : C’est ça. Et nous avons été obligés d’admettre - mais c’est tout récent, et très contesté par ailleurs - que toutes les grandes caractéristiques de l’homme se trouvent partagées, de manière multiforme, et à des degrés bien sûr différents, avec les grands singes. Les bonobos sont bipèdes, mais ce n’est pas la bipédie humaine. Les chimpanzés ont des cultures, dont une partie des fondements sont proches de ceux des premiers hommes, et ils font de la politique, ont une notion du bien et du mal, une certaine conscience de soi, ils ont le sens du rire et même de l’humour. Mais pas autant que nous !

Terre Sauvage : Pour réaliser l’un de vos documentaires, Du rififi chez les singes, vous êtes allé filmer des chimpanzés au zoo d’Arnhem, aux Pays-Bas. Et vous y avez vu, je crois, des choses inouïes.

P.P : Oui, dont celle-ci. Il y avait deux sœurs chimpanzées, une grande et une petite. La grande était adorable, parfaite dans son rôle d’aînée, toujours très attentive avec la petite. Un jour, la petite attrape une corde bleue, joue avec, la met autour de sa taille, fait sa coquette. La grande vient à passer, et elle prend un air renfrogné, ce qui me surprend. Elle arrache la corde des mains de la petite, sévèrement, et lui tourne le dos. La petite s’énerve, fait sa crise de chimpanzé, se roule par terre. Pendant ce temps, la grande sœur, qui est face à moi, se met la corde autour de son visage, puis se retourne vers sa petite sœur, et elle lui fait : bouh ! (rires francs)
» Autre exemple, raconté par l’éthologue Jan Van Hooff. Au cours d’une expérience, un de ses collaborateurs enfile une tête de léopard et se cache derrière un monticule, les chimpanzés étant de l’autre côté du fossé, à cinq mètres. D’un coup, il sort sa tête de fauve, et les chimpanzés reculent à toute vitesse. Puis, voyant que ça ne bouge pas trop, reviennent avec des bâtons, qu’ils lui lancent. L’assistant finit par enlever le masque, et montrer son visage. Alors l’une des plus vieilles femelles, Mama, la bouche ouverte, fait quelque chose comme ahahah, avec une mimique bien particulière, comme pour dire : « ah, vous nous avez bien eus ! ». Extraordinaire, non ?
» Ils connaissent également l’empathie. A Arnhem, les crises de pouvoir étaient nombreuses. Un jour, le mâle dominant se livre à une démonstration de force incroyable. Il se met au beau milieu de l’enclos, le poil tout hérissé, signifiant sans équivoque : je suis le roi. Et là, croyez-moi, personne n’a intérêt à s’approcher. Or une femelle arrive, se penche sur lui, comme pour lui dire : « Oh, qu’est-ce que tu as ? T’es fâché ? ». Et ce qui est formidable, c’est que le grand mâle sait que cette femelle est un peu simplette. Et donc, il la laisse faire !

Terre Sauvage : Tout ce que vous dites là est évidemment bouleversant. Et d’autant plus que les primates, que nous connaissons encore si peu, sont partout menacés de disparition. N’y at-il pas une urgence absolue à sauver ces animaux ?

P.P : Urgence, oui, urgence absolue. Les chimpanzés sont nos frères d’évolution, ils sont plus proches de nous que des gorilles. Il faut les maintenir dans des conditions de vie naturelles, parce que c’est l’occasion de découvrir nos origines, les nôtres et celles des chimpanzés. Mais si nous continuons à malmener la planète comme nous le faisons, nous ne le saurons jamais.

Terre Sauvage : Ils sont nos frères, dites-vous ?

P.P : Mais oui, nos frères, pas nos cousins. Ils sont les plus proches de nous dans la nature. Ensuite, un peu plus loin, il y a les cousins, puis les cousins germains, comme les orangs outans. Ce sont nos frères.

Terre Sauvage : On comprend mieux pourquoi vous envisagez d’accorder aux grands singes, pour les sauver, certains des droits reconnus à l’homme !

P.P : Avons-nous encore d’autres moyens ? D’un point de vue éthique et philosophique, il va de soi que les droits de l’homme doivent appartenir à l’homme. Je ne me trompe pas une seconde entre le chimpanzé et l’homme. Mais à travers les droits de l’homme, on tient peut-être la possibilité, en passant par cette sorte de provocation, et qui choque en tout cas, d’attirer enfin l’attention sur cette tragédie. En faisant une entorse à mon éthique ? Oui. Donnons-leur cela, qui est peut-être trop, et quand ils seront sauvés, car il le faut, rétablissons les choses, clarifions.

Terre Sauvage : Mais quels droits ?

P.P : Avant tout celui de vivre dans la tranquillité. Il faut que les atteintes à ces animaux soient considérés comme un crime contre les sources de notre humanité. Pas contre l’humanité, attention ! Ce serait là épouvantablement choquant.

Terre Sauvage : Leur accorder ces droits serait-il une manière, au fond, d’exprimer ce qui est « le propre de l’homme » ?

P.P : Pourquoi pas ? J’ai envie de dire : soyons humains, enfin ! Le processus d”hominisation n’est pas achevé, et de loin. Sortons de notre arrogance : cette terre n’est pas à notre disposition. Nous sommes issus d’une histoire incertaine, et nous avons besoin de modestie, mais aussi de grandeur. Soyons humains !

Terre Sauvage : On pourrait imaginer un appel mondial, solennel, de toutes les religions, des plus hautes autorités morales et spirituelles de la planète. Qu’en pensez- vous ? Seriez-vous prêt à vous engager vous-même ?

P.P : Evidemment ! Après les chimpanzés, ce sera le tour d’autres, et quand sur cette planète il n’y aura plus que des hommes, qui mettra-t-on dans les cages ? Qui jouera le rôle des animaux ?

Terre Sauvage : Pascal Picq, n’est-il déjà pas trop tard ?

P.P : Je ne sais pas. Il va falloir pousser un grand cri.

ENCADRÉ

Un grand scientifique
Pascal Picq est l’un des deux directeurs scientifiques - avec Yves Coppens - d’un livre majeur publié récemment aux éditions Fayard, Aux origines de l’humanité (chacun des deux tomes vaut 52 euros, un prix élevé, mais selon nous justifié). En un tourbillon de près de 1200 pages, une vingtaine de spécialistes nous emmènent dans un voyage fantastique qui conduit des premières bactéries à l’homme moderne. Cela, il faut le souligner, sans (presque) jamais verser dans le jargon ou l’obscurité. Pascal Picq fut l’un des élèves d’Yves Coppens, l’un de nos plus grands paléontologues, et donne des cours au Collège de France. Paléo-anthropologue, il s’est entre autres spécialisé dans l’étude des ancêtres de l’homme en relation avec leur régime alimentaire. Grand vulgarisateur, il est l’auteur de plusieurs livres destinés à la jeunesse et au grand public. »


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