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Sur l’affaire du Méliès à Montreuil

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Sur l’affaire du Méliès à Montreuil

La décision de non-lieu du tribunal de grande instance de Bobigny rendue ce lundi 23 février lieu dans « l’affaire » du Méliès alimente, mais finalement -plutôt modérément - la chronique.


Rappelons que Stéphane Goudet (le directeur du Méliès, embauché par J.-P. Brard, licencié par D. Voynet ) ainsi que 2 autres membres de son équipe ont été réintégrés depuis quelques mois par la nouvelle municipalité.

Même si l’affaire semble se dégonfler, nous publions quelques points de vue, concernant un cinéma phare de notre banlieue (Ça nous concerne) : « LE MÉLIÈS », de Montreuil.

Lu dans Libération ce 3 mars 2015 :


« À Montreuil, le cinéma Le Méliès blanchi

L'affaire se conclut par un non-lieu pour ce cinéma municipal, accusé en 2012 de détournement de fonds publics par l'ex-maire Dominique Voynet.

Dominique Voynet aura tout tenté pour nuire au Méliès, le cinéma municipal de Montreuil (Seine-Saint-Denis), ville qu’elle a dirigée entre 2008 et 2014. Et elle aura tout perdu, puisque le tribunal de grande instance de Bobigny a rendu la semaine dernière une ordonnance de non-lieu dans «l’affaire» du Méliès. Pas de détournements de fonds publics, pas de faux et usages de faux : aucun des chefs d’accusation n’a été retenu.

Le conflit date de fin 2012, lorsque l’alors maire Dominique Voynet (Europe Ecologie-les Verts) porte plainte pour «détournement de fonds publics» au cinéma municipal, déclenchant l’ouverture d’une enquête administrative. Le personnel de la salle est accusé des pires maux : faux frais au festival de Cannes, achat de drogue pour les réalisateurs invités,«harcèlement moral» sur un agent municipal, «favoritisme» dans l’attribution du nouvel équipement numérique, alimentation d’une «caisse noire» avec les séances scolaires… Voynet évoque même quelques «sacs de billets dans un placard pour un total de 1 800 euros»…

UNE GUERRE MÉDIATIQUE

Profitant que ces soupçons de fautes graves planent sur l’équipe, la mairie a remercié quatre employés du cinéma, dont son directeur artistique, Stéphane Goudet, en poste depuis 2002. Beaucoup d’observateurs ont vu un lien avec la volonté proclamée de Dominique Voynet de «déstaliniser» une ville dirigée vingt-quatre ans durant par le communiste Jean-Pierre Brard, et de faire le ménage à tous les étages pour y installer son propre clan.

La guerre a continué dans les médias : d’un côté, les associations de spectateurs du Méliès et des cinéastes de renom affichaient leur soutien à l’équipe du cinéma, de l’autre, Voynet répondait par une tribune dans Libé… Le caractère politique de l’affaire du Méliès n’a pas échappé au tribunal. L’ordonnance du juge estime que ce conflit «s’est déroulé sur fond d’élections politiques d’ampleur médiatique certaine, qui ont pu motiver et précipiter un recours» à la justice par les élus verts.

Depuis, trois des salariés qui le souhaitaient (le directeur artistique, la programmatrice jeune public et la comptable) ont été réintégrés par le nouveau maire PCF de Montreuil, Patrice Bessac, élu en 2014. A l’époque de la campagne pour l’élection municipale, la réhabilitation du personnel du Méliès figurait d’ailleurs dans les promesses de tous les candidats au deuxième tour.

UN DÉMÉNAGEMENT À L’AUTOMNE

Le nouveau maire de Montreuil se félicite du non-lieu prononcé la semaine dernière : «C’est désormais en toute sérénité que les équipes […] vont pouvoir se consacrer […] à mieux exposer les films, mieux accueillir les spectateurs, rencontrer toujours plus de nouveaux publics, organiser toujours plus de débats, de rencontres et de temps de partage et de convivialité». A l’automne, le Méliès déménagera dans le nouveau quartier de la mairie. Il comptera 6 salles et se vantera ainsi de devenir «le plus grand cinéma art et essai d’Europe».

Dominique Voynet reste seule sur les bancs du tribunal, accusée de diffamation par les employés du Méliès. Le procès commencera fin septembre.

Camille Gévaudan »

L’actuel maire s’est exprimé dans un communiqué :

« Le tribunal de grande instance de Bobigny a rendu ce lundi 23 février une ordonnance de non lieu dans « l’affaire » du Méliès

À l’issue de l’enquête et des auditions, «aucun des chefs d’accusation de détournements de fonds publics et de faux et usages de faux en écriture» n’ont donc été retenus contre les personnels du cinéma municipal. L’ordonnance du juge précise que ce conflit «s’est déroulé sur fond d’élections politiques d’ampleur médiatique certaine qui ont pu motiver et précipiter un recours» à la justice.

Les personnels que j'ai décidé, dès le mois de juin dernier, de réintégrer sont donc aujourd’hui lavés de tout soupçons par le tribunal.

C'est une très bonne nouvelle tant pour les agents injustement incriminés, que pour notre cinéma et pour tous les Montreuilloises et les Montreuillois qui ont largement montré leur soutien à leur cinéma.

Pour le Méliès, c'est une nouvelle page qui se tourne.

C'est désormais en toute sérénité que les équipes, les élus de la ville et de l'agglomération Est Ensemble vont pouvoir, ensemble, se consacrer au projet et à l'ouverture très prochaine du plus grand cinéma art et essai d'Europe ; un nouveau complexe de 6 salles qui permettra de mieux exposer les films, de mieux accueillir les spectateurs, de rencontrer toujours plus de nouveaux publics, d’organiser toujours plus de débats, de rencontres et de temps de partage et de convivialité.
Le nouveau Méliès a un grand avenir, c'est tous ensemble que nous l'écrirons.
"

Patrice Bessac, Maire de Montreuil »

L’association M le Méliès tourne la page avec une évidente mauvaise volonté
« prend acte de l'ordonnance de non-lieu rendue le 23 février dernier dans l'affaire opposant la Ville de Montreuil au directeur artistique du Méliès pour détournement de fonds publics et faux et usage de faux en écriture privée....

Extrait : "Rappelons enfin que le Centre National de la Cinématographie dans son rapport du 18 juin 2013 avait relevé de nombreuses irrégularités (notamment un non-respect des dispositions relatives au contrôle des recettes), de même que la Trésorerie générale, deux organismes totalement indépendants qui n'ont pu être influencés par le «fond d'élections politiques» évoqué par le Tribunal.
Quant au licenciement du directeur artistique, le tribunal administratif l'an dernier l'a jugé justifié en raison du «comportement fautif et déloyal» de l'agent en question, qui n'a d'ailleurs pas fait appel de ce jugeme
nt
».


Au fond si la gestion du Méliès a été l’occasion de pratiques pas trop « clean », il semble qu’il en est de même dans quelques autres structures du même type et que l’équipe de D. Voynet était au courant. C’est aussi pourquoi, même si l’affaire du Méliès a fortement contribué à l’échec de la carrière politique de D. Voynet à Montreuil, il faut rappeler que cette carrière était déjà bien plombée par le mépris hautain qu’elle manifestait à l’égard des citoyenNEs et la bétonnisation anti-écolo de Montreuil.

Bon, l’affaire est terminée. Place au cin
éma.

Pierre Mathon

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