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Romainville-les Ormes : pollution, dépollution, intérêt général et béton

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Romainville-les Ormes : pollution, dépollution, intérêt général et béton



Depuis de longs mois les riverainEs de l’ancienne usine polluée Wipelec, dans le quartier des Ormes à Romainville, combattent pour trouver une solution compatible avec leur santé et le cadre de vie de leur quartier. MobiliséEs, ils se sont organiséEs dans une association de défense de l’environnement « Romainville Sud » http://romainvillesud.over-blog.com/mail/subscribe.

Le Parisien du mercredi 18 février 2015 rend compte de la suspension du chantier de dépollution de l’usine Wipelec par l’entreprise suisse Ginkgo.

Info ou intox ?

Est-ce un réel retrait de la part de Ginkgo ou une manœuvre pour faire pression afin d’imposer le projet immobilier démesuré concoctée par la mairie et l’entreprise ainsi que la modification du PLU « à la demande » qui irait avec ? Le retrait de Ginkgo ouvre-t-il la voie à une solution conforme à l’intérêt général avec l’ADEME ?

La pollution de ce terrain et des terrains alentours exige autre chose qu’une solut
ion mercantile et immobilière.

À suivre, sachant que nous sommes en période d’élections départementales et que la maire est candidate.

L’article du Parisien :

« ROMAINVILLE

Le chantier de dépollution de l’usine Wipelec suspendu

LE VACARME MATINAL, les a sortis du lit. Vendredi dernier, à l’aube, les habitants de la rue des Ormes, à Romainville, ont constaté avec étonnement que les engins de chantier qui travaillent à la dépollution de l’ancienne usine de traitement de métaux lourds Cérès-Wipelec vidaient purement et simplement les lieux. Un convoi exceptionnel avait été organisé pour évacuer les pelleteuses et le matériel lourd nécessaire à la dépollution du site, fermé depuis 2008. « Le chef de chantier nous a dit qu’ils arrêtaient tout, qu’ils partaient », explique un habitant de la rue, venu à la hâte à 5 heures du matin pour connaître les raisons de ce départ soudain.

Pourtant, la dépollution du site, gérée par l’entreprise suisse Ginkgo, n’est pas du tout terminée. Car si la préfecture doit valider le plan de gestion de Ginkgo pour commencer la dépollution du sol, le travail « hors-sol » a été arrêté en cours de route. « C’est vrai, on a suspendu le chantier, concède Bruno Farber, le directeur général de Ginkgo. On a fait mettre le site en sécurité et pour l’instant, on s’occupe d’autres lieux à dépolluer. Ce n’est pas le travail qui manque ! » Quand on lui demande pourquoi, il rétorque du tac-au-tac : « Je suis fatigué, écœuré même, d’être traîné dans la boue par une association de riverains qui fait beaucoup de battage contre nous alors que nous sommes des investisseurs vertueux, clame-t-il. Ce dossier est bloqué depuis des années, nous arrivons pour dépolluer le site et ils nous font du tort ! »

« On a l’impression de Ginkgo fait tout dans la précipitation. On veut des garanties »

Dans la rue des Ormes, les affiches « anti-Ginkgo » ont en effet fleuri depuis quelques jours. « Dépollution sans conditions ! » peut-on lire par endroits. Une association de riverains s’est même constituée et a organisé une réunion « pour faire le point » jeudi dernier, quelques jours après les informations dévoilées en mairie et en présence de la sous-préfète en charge du dossier et de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). « Vous savez, on se méfie, lance un riverain, membre de l’association. Cela fait des années qu’on nous balade sur cette histoire alors que les relevés de l’Ademe montrent bien qu’il y a une pollution des alentours*. Là, on a l’impression que Ginkgo fait tout dans la précipitation. On veut des garanties. »

Ce qui fait tiquer : la modification possible du plan local d’urbanise (PLU) sur la parcelle de l’usine qui sera voté – ou non – lors du prochain conseil municipal, le 25 février. En mairie, Jacques Champion, l’adjoint (divers gauche) en charge du développement du territoire, estime qu’il « n’y aura peut-être pas besoin de modification de PLU ». L’objectif de la municipalité : calmer le jeu. Engage un dialogue entre les riverains du site pour mettre fin à cette « impasse provisoire ». Et trouver un terrain d’entente pour que le chantier reprenne. Lorsqu’on interroge l’adjoint sur un éventuel coup de bluff de l’investisseur, pour faire voter sous pression la modification du PLU, l’hypothèse est balayée immédiatement. Mais les habitants restent sceptiques. « Si Ginkgo ne veut plus dépolluer, eh bien qu’il s’en aille, lance un habitant du quartier. On espère bien que l’Ademe rependra la dépollution du site. On trouve cela plus rassurant. »

Aurélie Lebelle
* Des relevés ont été effectués dans les jardins de huit pavillons, révélant des traces de benzène et de trichloréthylène. »


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