Le bâtiment préfabriqué Rue des Loriettes faisait partie de la visite de samedi 14 février du conseil de quartier de la Dhuys.
Ancien réfectoire provisoire du groupe scolaire pendant sa reconstruction, resté propriété communale, ce préfabriqué est occupé depuis mars 2014 par une association nubienne suite à une décision arbitraire du maire de l’époque. Il devait être libéré en novembre 2014, mais le bail a été prolongé jusqu’à fin juin au bénéfice de l’association en question.
L’objectif de la visite était technique : il s’agissait d’évaluer les potentialités de ce local dans la perspective de le transformer (provisoirement en attendant de récupérer le local promis depuis le début et attribué scandaleusement aux boxeurs du Top Rank par Everbecq) en « maison du quartier de la Dhuys ».
Ce samedi 14 février, seule une petite « délégation » du conseil de quartier de la Dhuys a pu visiter les lieux. (L’association n’ayant pas été prévenue de notre visite.)
Constats :
- Deux cours d’arabe avaient lieu.
- Les locaux sont spacieux. Ils ont été cloisonnés après l’arrivée de l’association.
- On entre dans une grande salle occupée par des canapés, fauteuils de salon et un grand écran de télévision.
- D’autres pièces complètent cette salle : réserves de mobiliers divers, appareils ménagers, …).
- Lors de la visite de la délégation, les occupants qui l’ont reçue ont déclaré avoir fait des travaux récemment (réfection du sol suite à une fuite d’eau) et avoir l’intention d’en effectuer d’autres prochainement …
Les membres de la « délégation », dont Cédric Pape, élu référent, ont noté la contradiction existant entre le départ tout proche de l’association des locaux, annoncée par le maire au dernier conseil de quartier et les projets de travaux des occupants à trois-quatre mois de leur départ … Il est apparu clairement qu’ils n’avaient pas été informés de la décision municipale.
Lors de la discussion qui a eu lieu au retour de la « délégation », des participants ont pointé que les explications du maire à ce sujet au conseil de quartier, pour justifier le report de leur départ de novembre 2014 à juin 2015 (éviter un éventuel « procès » faisant peser un risque de retard encore plus important) n’étaient pas très claires et que cette visite confirmait ces inquiétudes.
Afin de lever toutes les ambiguïtés liées à ce bâtiment, des participants ont demandé à voir la convention (document public).
Par ailleurs, le panneau apposé sur la porte fait apparaître une autre « ambiguïté » inquiétante : en français on peut lire « Association Nubienne en France » et en arabe : « Front Nubien Egyptien en France ». Cette distorsion fait supposer un caractère politique de ce « groupe » installé par l’ancien maire dans des locaux municipaux. Cela est de nature à expliquer l’importante présence de véhicules immatriculés « CD » (corps diplomatique) devant ce bâtiment.
Les principes et la règle sont pourtant simples : l’ambassade d’un pays étranger peut gratifier, sur ses fonds propres, un groupe comme le « Front Nubien Egyptien en France » de moyens si elle le souhaite ; en revanche, ce n’est en aucun cas le rôle d’une municipalité d’octroyer des locaux municipaux à un groupe étranger.
De plus, les riverains sont régulièrement envahis par des véhicules lors de fêtes, de mariages, etc. Ils soupçonnent que ce groupe sous-loue les locaux municipaux.
À suivre.
Pierre Mathon