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Fort de Vaujours : la riposte associative à la com’ mensongère de Placoplatre

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Fort de Vaujours : la riposte associative à la com’ mensongère de Placoplatre



Le collectif d’associations « Sauvons la Dhuis » réagit à un texte de com’ - du 12 février - que la société Placoplatre diffuse à l’appui de son projet plâtrier et radioactif, Nous publions la pub de l’entreprise et la contre-pub associative qui relève nombre d’affirmations mensongères :

Photos : manifestation à Vaujours avec "sauvons la Dhuis" 17 mai 2014

« 10 RAISONS DE NE PAS FAIRE CONFIANCE AU PROJET PLACOPLATRE

/ Placoplatre indiquait dans sa pub : « 10 RAISONS DE FAIRE CONFIANCE

1. Placoplatre propose la reconversion du site du Fort de Vaujours grâce à l’exploitation du gypse.

(Ce projet industriel et économique, dit Placoplatre, est conforme à l’arrêté de servitudes qui prévoit explicitement l’ouverture de carrières et voté à l’unanimité par les élus et associations en 2004.)

NON : PLACOPLÂTRE NE PEUT SE PRETENDRE EXPERT EN DEPOLLUTION

L’exploitation du gypse n’est pas une méthode de reconversion du site du Fort de Vaujours comme l’envisage Placoplâtre. Le projet proposé ‘est un projet industriel qui ne peut être assimilé à une opération de dépollution de grande ampleur. L’importance et la dangerosité des pollutions générées par les activités historiques du site, tant en ce qui concerne les explosifs toujours présents que par les activités du CEA nécessitent expertise et méthodes hors des compétences habituelles des carriers.

2. La carrière permettrait, selon Placoplâtre, de pérenniser l’activité de l’usine de Vaujours (Seine‐Saint‐Denis) et ses 3 500 emplois directs et indirects dans la région. L’exploitation du gisement de gypse à proximité immédiate de l’usine offre un bilan environnemental particulièrement favorable.

INEXACT : L’ACTIVITE DE L’USINE DE VAUJOURS PEUT ETRE PERENNISEE SANS UNE CARRIERE A CIEL OUVERT.

L’exploitation du site de Fort de Vaujours en carrière à ciel ouvert est une opportunité permettant à la société Placoplâtre d’obtenir un profit maximum pour une ressource naturelle considérée comme stratégique en ile de France.. De la même manière que l’exploitation en cavage du site du Bois de Bernouille n’a pas mis en péril les 3 500 emplois directs et indirects générés autour de l’usine de Vaujours, une exploitation réalisée suivant les mêmes techniques peut être envisagée sous le Fort de Vaujours avec les précautions liées aux risques engendrés par les activités du CEA.

3. Il n’y aurait aucun impact sur l’environnement, les équipes de travail et les riverains.

(Placoplâtre exploite des carrières dans la région depuis plusieurs décennies. Spécialiste de l’exploitation du gypse, Placoplatre a su innover dans les méthodes d’exploitation)


PROMESSE HASARDEUSE.

Placoplâtre est spécialiste de l’exploitation du gypse sur de nombreux sites et peut se prévaloir d’une expertise reconnue. Cette expertise n’est par contre aujourd’hui pas transposable sur les terrains du Fort de Vaujours.il est en particulier regrettable que la société Placoplâtre n’ait pas été plus attentive à mesurer l’état initial des terrains légués par le CEA, ancien propriétaire des lieux.

4. L’Agence Régionale de Santé (ARS) Ile‐de‐France a formellement démenti les allégations et l’interprétation erronée de statistiques locales concernant un taux anormal de cancers lié à l’historique du fort

DONNEES INCOMPLETES ou MANQUANTES.

L’ARS refuse de tenir compte des statistiques diffusées dans le cadre du Contrat Local de Santé de juin 2012, préférant s’appuyer sur d’autres statistiques elles l’ICM (Indice Comparatif de Mortalité) de son point de vue plus représentatives. L’impact des expériences du Fort de Vaujours sur les populations riveraines n’a ainsi jamais été mesuré, donnant entière liberté à toutes les activités à hauts risques proposées dans les projets de carrières à ciel ouvert. Pourtant les limites des ICM sont également bien connues puisqu’elles ne considèrent que des données de mortalité alors que des données de morbidité seraient plus pertinentes et que d’autre part le délai nécessaire à l’apparition de certains cancers, pour lesquels le temps d’induction est de plusieurs décennies, est bien sûr négligé.

5. De très nombreuses études radiologiques ont été menées dans le Fort de Vaujours. En l’état, elles n’ont pas mis en évidence de valeurs anormales pouvant avoir un impact potentiel chez les riverains.

AFFIRMATIONS FAUSSES.

Deux enquêtes publiques ont dû être organisées en juin 2000 et juillet 2004, pour mieux comprendre l’état du Fort de Vaujours après l’abandon du site par le CEA. Dans son rapport du 17 décembre 2004 la Direction Régionale de l’Industrie de le Recherche et de l’Environnement (DRIRE) reconnaît un cortège de pollutions résultant de 120 ans d’activités militaires et de plusieurs années d’expérimentation atomique et souligne la nécessité de prendre en compte « les risques générés par les substances radioactives, les métaux lourds toxiques, les particules explosives et les munitions enfouies »

Le 25 février 2014, une campagne de mesures contradictoire a été organisée par le préfet de Seine-et-Marne et l’ASN dans la casemate TC1 du Fort central ; les investigations effectuées par l’ACRO, puis par la CRIIRAD, ont permis d’isoler un fragment présent sur le sol au contact duquel la CRIIRAD a mesuré une valeur au moins 70 fois supérieure à la référence obtenue sur le sol bétonné.

Cette dernière mesure ne peut prétendre bien sûr à l’exhaustivité, mais révèle l’ampleur du travail d’investigation et de dépollution.

6. La phase de démolition des bâtiments permettra d’assainir définitivement le site

. Une première phase a été menée en avril 2014, dans le cadre des permis accordés. Elle visait par retour d’expérience à évaluer et à affiner les dispositions à prendre afin d’établir un protocole adapté pour la démolition totale de cette friche industrielle.

AFFIRMATION FAUSSE.

Cette phase de démolition, organisée dans la précipitation par la société Placoplâtre, est révélatrice de la stratégie du « fait accompli » déployée en permanence par l’entreprise. Il est bien hasardeux d’affirmer que cette phase de démolition suffira à assainir définitivement le site. C’est oublier bien vite les particules radioactives et débris de métaux lourds disséminés sur l’ensemble du Fort de Vaujours après les explosions réalisées à l’air libre.

L’IRSN a par ailleurs invalidé le protocole mis en place pour cette phase de démolition, mettant en avant des insuffisances graves

7. Placoplâtre s’est entourée d’experts pour apporter les réponses et méthodologies adaptées à la situation historique du Fort de Vaujours. Il est possible de trouver des pollutions résiduelles limitées mais c’est justement le but des protocoles qui sont à l’étude par l’Autorité de Sûreté

Nucléaire (ASN) et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) pour les traiter définitivement.

AFFIRMATIONS FAUSSES.

La société Placoplâtre s’est entourée d’experts qui ont été des « alibis » permettant de servir aux journalistes et aux élus un panorama rassurant de l’état sanitaire du Fort de Vaujours. C’est bien l’expertise des associations qui a été formellement reconnue le 25 février 2014.

8. Placoplâtre mène – à l’en croire - un dialogue permanent avec l’ensemble des parties prenantes et autorités compétentes pour pouvoir mener ce projet de reconversion du site, et ainsi, lui donner une seconde vie, utile à tous. Il y a des Commissions de Suivi du Site (CSS), mais également un site Internet (fortde‐vaujours.fr) mis en place par la société ainsi qu’un point d’information ouvert au public pour présenter le projet et répondre à toutes les questions qu’il peut susciter.

AFFIRMATIONS FAUSSES.

Les informations diffusées par la société Placoplâtre sont toujours incomplètes vis à vis du public et des médias. Alors que la présence et l’expertise de la CRIIRAD , association reconnue pour son savoir-faire et ses compétences , avaient été jugées prépondérantes dans le cadre des commissions de suivi mises en place par la préfecture en 2000, la mise à l’écart de cette association est bien révélatrice d’une communication peu soucieuse de transparence sur les activités liées aux projets engagés sur le Fort de Vaujours

9. Au fur et à mesure de l’exploitation, Placoplatre réhabilitera la carrière en espace vert en y réintroduisant une riche biodiversité avec l’aide d’associations environnementales. A terme, cet espace sera cédé à l’Agence des espaces verts (AEV) d’Ile‐de‐France.


OBLIGATIONS LEGALES.

La remise en état des sites de carrières est une obligation imposée à l’exploitant ; cette entreprise de remise en état est prévue dès la demande d’autorisation d’exploiter, dont l’étude d’impact doit préciser l’ensemble des travaux qui seront mis en œuvre pour satisfaire cette obligation. De Bernouille au Bois Gratuel la société Placoplâtre s’est ainsi engagée dans une spirale de fuite en avant l’obligeant à creuser toujours davantage pour combler les saccages et dégâts commis tout au long des côteaux de l’Aulnoye : Cette agitation présentée comme vertueuse n’est que la manifestation des obligations légales qui sont imposées à tous les exploitants

10. Il faut agir aujourd’hui. Le projet industriel et économique de Placoplâtre est la meilleure solution pour donner au Fort de Vaujours une seconde vie pour l’intérêt et le bien commun de tous les habitants de la région.


Ce projet industriel de Placoplâtre n’est qu’une nouvelle étape dans la recherche du profit maximum déduit de l’exploitation de nos ressources naturelles. S’il faut en effet agir aujourd’hui, c’est bien parce que depuis bientôt 20 ans l’Etat n’a pas su assumer une responsabilité qui aurait dû être pourtant exemplaire. Il est temps maintenant de lever un secret défense « désuet » pour obtenir enfin la connaissance exhaustive des expériences du CEA,, et donner ainsi un espoir de seconde vie au Fort de Vaujours. »

La vérité est donc loin de la propagande (appelons-la com’ ou pub …) de l’entreprise selon laquelle « Le projet de la société Placoplâtre est de reconvertir le site du Fort de Vaujours grâce à l’exploitation du gypse. Il s’agit de la meilleure solution pour l’avenir de ce site. »

Ce n’est qu’en niant les réalités de la radioactivité du site que Placoplâtre peut ainsi affirmer que : « Seul le projet de carrière de gypse permettra de démolir les bâtiments et de pouvoir lever les servitudes après exploitation pour rendre cet espace au public.

Particulièrement gonflée, la société prétend : « L’histoire du Fort de Vaujours impose de prendre toutes les précautions nécessaires afin de garantir le respect de l’environnement et de la santé des salariés et des riverains. Placoplatre en est pleinement conscient, et en prend l’engagement.»

Rappel, nous participons – avec Environnement 93 et des milliers de citoyenNEs – à une procédure judiciaire contre ce projet plâtrier-radioactif.

Pierre M
athon

Fort de Vaujours : la riposte associative à la com’ mensongère de Placoplatre
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