Vous pensez que la Saint-Valentin est un prétexte - de plus - pour vous faire « bourse délier » : c’est sûrement vrai et … c’est votre droit de le penser.
Juste pour sourire un mariage réussi (à mon avis), heureux et joyeux de la musique et de la … marchandisation : https://www.youtube.com/watch?v=PP_p_fqXpCg
Vous pensez que l’amour ne se célèbre pas un jour par an … c’est votre droit.
Vous pensez que toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête… c’est votre droit.
Vous pensez que tous ces cœurs sous toutes leurs formes sont un peu ridicules … c’est votre droit.
Vous pensez que le siège de l’amour ne se situe pas vraiment dans le cœur : c’est sûrement vrai et … c’est votre droit.
Vous pensez que c’est une fête sympathique et l’occasion de déclarer ou redéclarer sa flamme : c’est votre droit.
Vous pensez que fêter l’amour en s’offrant des fleurs, des petits cadeaux, en allant manger au resto, en trinquant à l’amour, en dansant, est une occasion à ne pas manquer et que cela représente une vraie joie … c’est votre droit.
Mais savez-vous que toutes ces questions – somme toute bien innocentes – sont carrément interdites dans une grande partie du monde et que les personnes qui oseraient, dans tout un tas de pays, fêter la Saint-Valentin s’exposeraient à une répression féroce.
En premier lieu – on a envie de dire : « évidemment » -, dans les pays musulmans. L’Arabie saoudite, pour ne parler que de ce pays qui sert de chef de file et de modèle aux autres pays musulmans sunnites, aligne une liste des interdits longue comme un annuaire téléphonique, tous plus absurdes et ridicules les uns que les autres (visant principalement la liberté des femmes). La Saint-Valentin y figure en bonne place. Certainement entre l’interdiction faite aux femmes de conduire une voiture et aux enfants de faire des bonhommes de neige…
Dans l’Iran chiite, les autorités ont décrété – depuis des années - que toute référence à la Saint-Valentin était interdite dans les commerces allant jusqu’à interdire la couleur rouge dans les boutiques ! Fêter la Saint-Valentin à Téhéran est devenu un acte politique de résistance au totalitarisme religieux.
Dans la course à l’« islamiquement pur », les deux branches de l’islam se livrent une concurrence féroce. Et à ce jeu de malades, on peut craindre que les plus fous gagnent.
Mais, en Inde, les hindouistes ne sont pas en reste pour limiter et brimer les citoyens qui veulent vivre libres en manifestant leur sentiment amoureux… sans nuire à personne. Ces derniers sont menacés de violences s’ils passent outre à l’interdiction que des organisations hindouistes imposent : « Nos militants patrouilleront dans la ville et se rendront dans les lieux fréquentés par les couples. Ils n’hésiteront pas à les frapper… ». Quand on connaît le fléau que représentent le harcèlement sexuel et le viol en Inde, on comprend un peu mieux pourquoi.
Dans ces pays, l’amour n’est même pas un concept intelligible. C’est uniquement le mariage (évidemment entre un homme et une femme … quand ce n’est pas entre un vieillard et une gamine) qui remplace l’amour.
Pour en revenir à ma Saint-Valentin, eh bien oui, je suis comme beaucoup de mes concitoyen-ne-s, je n’avais jamais sacrifié à cette petite fête innocence, peut-être un peu par snobisme mal placé … jusqu’à ce samedi 14 février 2015. On a le droit de changer d’avis ! D’autant qu’à réfléchir un peu, quelle autre fête mérite d’être célébrée ? Aucune n’a vraiment – sur le fond – une origine et une justification incontournables…
Donc, est-ce une raison suffisante pour ne pas se réjouir, lever son verre, rire et chanter avec nos semblables ?
Et comme un droit n’est pas une obligation, nous sommes donc allés, samedi fêter la Saint-Valentin au Toscana, place du centre-ville de Bagnolet, écouter les chansons de nos amis Élodie et Jérôme et se régaler d’une vraie et bonne cuisine italienne et de vin du même pays.
Et j’ai eu la bonne surprise de constater ce soir-là que la Saint-Valentin ne se fêtait pas uniquement par des couples, puisqu’il y avait dans ce sympathique resto, une joyeuse tablée d’une dizaine de femmes qui fêtaient –comme elles l’entendaient - … la fête de l’amour. Bel exemple de liberté et de bonheur partagé.
Une petite ombre au tableau, je n’ai pu m’empêcher de rester « connectée » pour suivre la tragédie qui endeuillait le Danemark (copier/coller de celle de Paris). Une partie de moi saignait à Copenhague.
Alors, fêtons la fête, toutes les fêtes, tant qu’elles ne sont pas interdites. Car si le pire n’est pas certain … il peut arriver, si nous n’y prenons garde. Le pire est arrivé ailleurs … rien ne nous en protège ici et maintenant que … nous-mêmes.
En forme de conclusion, pour saluer les braves gens gentils qui s’amusent sans nuire à personne, je ne ferai pas mieux que :
https://www.youtube.com/watch?v=pe3e8l-YCOk
Merci à lui.
Hélène Zanier