Au moment où l’on commémore le 70e anniversaire de la libération du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau en Pologne, je me souviens de cette journée d’hiver 2000 de « nuit et de brouillard » où j’ai accompagné des lycéens d’Ile-de-France en tant que conseillère régionale. Journée passée parmi les ombres des déportés qui y ont vécu et qui y ont été assassinés par une idéologie fasciste et par … des hommes et des femmes qui avaient perdu leur humanité.
Depuis 2000, chaque année, le Conseil régional d’Ile-de-France poursuit cette action avec le Mémorial de la Shoah.
Les élèves et apprentis, volontaires pour participer à ce voyage de la mémoire, travaillent en amont avec leurs enseignants sur histoire tragique qui a mis des décennies à être reconnue.
Comme les lycéens, si bien sûr nous avions appris cette dramatique histoire, se retrouver sur les lieux avec des survivants qui accompagnent la visite et témoignent, revêt une toute autre dimension. Se retrouver face à des montagnes de chaussures, de valises, de lunettes permet de ressentir l’horreur. On est alors submergé d’empathie à l’égard des victimes. Empathie plus que jamais salvatrice.
Rappelons que le régime nazi a mis en œuvre systématiquement, de façon « industrielle », l’élimination des Juifs, des Roms, des handicapés et des homosexuels.
Notons également qu’après cette tragédie monstrueuse, la folie génocidaire a encore frappé et qu’elle continue … ailleurs mais maintenant !
Une journée inoubliable qui marque à jamais.
Hélène Zanier