L’association Bagnolet Ecologie a interpellé Tony di Martino, maire de Bagnolet et les membres de sa majorité, lors du conseil municipal jeudi 13 novembre, sur la politique menée en matière
d’urbanisme et de logement. Son président, Pierre Mathon a, à cette occasion, demandé l'arrêt de toutes nouvelles constructions de logements et a comparé l'action municipale de la nouvelle
municipalité à celle de Marc Everbecq. Il a, enfin, regretté que la modification du plan local de l'urbanisme (PLU) n'ait pas été lancée dès notre arrivée aux responsabilités, en avril et au plus
tard avant la fin de l'année 2014. Voici ce que je lui ai répondu au nom de la municipalité :
Nous avons des divergences de fond sur ce que doit être l'aménagement en Ile-de-France et dans une ville aux portes de Paris, comme Bagnolet. A la différence de la vision de Pierre Mathon, qui estime qu'il ne faut plus construire de logements en région parisienne, nous pensons au contraire qu'il est de la responsabilité des élus que nous sommes de proposer à nos concitoyens des logements de qualité, à proximité de leur lieu de travail. En cela, nous agissons dans un cadre politique approuvé et porté par tous les partis de gauche, le Parti Socialiste, le Parti Communiste et Europe Ecologie les Verts : une ville écologique et solidaire qui permet de lutter contre l'étalement urbain, de répondre à la grave crise du logement et d'introduire de la mixité sociale partout. Seule la droite de l'ouest parisien critique et remet en cause les objectifs de construction de logements.
Respectueux de nos engagements, nous avons la volonté de modifier le PLU et ce sujet sera inscrit à l'ordre du jour du conseil municipal de janvier. Conformément à nos pratiques depuis l'élection, nous le ferons en concertation avec la population et mettrons en débat la question des hauteurs, le développement du secteur entre la porte de Bagnolet et la porte de Montreuil, secteur à fort enjeu de développement, l'organisation du pôle Gallieni, la place du logement social, etc. Notre objectif est de mieux respecter l'identité de notre ville, une ville populaire et attractive, aux portes de Paris qui a un énorme potentiel de développement. Cette modification du PLU sera assortie d'une étude sur les capacités et les besoins scolaires afin de prévoir les constructions d'écoles nécessaires.
Mais nous n'attendons pas la modification du PLU pour mettre en oeuvre cette conception d'un urbanisme raisonné et maîtrisé. Dès notre élection, Tony di Martino a pris des décisions importantes qui marquent un changement de posture avec l'ancien maire :
il a exigé que 200 logements de moins soient construits sur les 600 prévus par Marc Everbecq sur le projet Blanqui, aux Malassis, et y a introduit des logements sociaux ;
il a retiré le permis de construire octroyé par l'ancien maire- quelques jours avant la fin de son mandat- sur le site de la SERAP, à Gallieni, pour se donner les moyens de négocier avec le promoteur un projet moins dense ;
il a mis un coup d'arrêt à des projets de construction démesurés à la Noue : projet de construction de tours sur la dalle et projet de téléphérique, par exemple ;
contrairement à la volonté de l'ancien maire, les gymnases Renault et Politzer et le stade de la Briqueterie ne seront pas vendus. L'ancien maire souhaitait y construire des logements et un centre commercial ;
enfin, nous travaillons aussi sur des projets beaucoup plus modestes mais qui suscitent l'interrogation légitime des habitants et cela de façon concertée et ouverte.
Pierre Mathon critique le projet de construction de logements au 101, rue Anatole France, dans le quartier du Plateau et prétend que la nouvelle municipalité porte le même projet que Marc Everbecq. C'est faux. A la différence de l'ancien projet, nous exigeons que la réhabilitation des logements sociaux existants soit préalable à toute nouvelle construction. A la différence de l'ancien projet, nous avons obtenu qu'une salle de 260m2 soit mise à disposition de l'antenne du centre de quartier Anatole France. A la différence de l'ancien projet, nous nous engageons à relocaliser le terrain de basket. Mais, il est vrai que nous assumons de construire 50 nouveaux logements sociaux, notamment pour répondre aux 3000 demandes en souffrance. Il est vrai, aussi, que nous assumons de construire 50 logements en accession à la propriété afin d'introduire de la mixité sociale dans un quartier, le Plateau, qui compte 53% de logements sociaux.
Pierre Mathon sous-entend que les seuls intérêts du promoteur sont respectés à l'occasion de la vente par M. Landowski de son patrimoine et de sa fonderie. Nous agissons au contraire dans l'intérêt de la ville et dans l'intérêt d'un artisan historique de Bagnolet que nous avons rencontré à deux reprises. Contester la vente du patrimoine de M. Landowski, avenue Gambetta, le mettrait dans de plus grandes difficultés encore, lui qui a dû mettre son entreprise en liquidation judiciaire et qui a dû licencier la totalité de son personnel. Nous avons donc étudié avec le plus grand soin la situation de M. Landowski tout en exigeant du promoteur un projet global qui comprend, certes, la construction de logements en accession mais également la construction de 49 logements sociaux sur un terrain avoisinant.
Enfin, c'est cette vision d'un aménagement concerté, maîtrisé et respectueux de l'identité de notre ville que nous défendrons à l'occasion des constructions prévues dans la zone d'aménagement concerté (ZAC Benoît Hure), dans le centre ville. Ainsi, une première réunion publique se tiendra le 9 décembre (20h, école Fromont), puis des groupes de travail se tiendront sur le modèle de ceux qui s'organisent déjà dans le cadre du projet de renouvellement urbain (PRU des Malassis et de la Noue). Plusieurs scénarii d'aménagement de la place seront proposés ; plusieurs scenarii de construction seront également proposés. Mais il est vrai, et cela sera clairement expliqué aux habitants, que nous agissons dans un cadre défini depuis des années, un cadre qui a déjà permis la construction de la médiathèque et de l'école Fromont. Ce cadre technique, politique et financier (la ZAC) est porté avec la communauté d'agglomération Est Ensemble et prévoit la cession de terrains communaux pour 15 millions d'euros absolument nécessaires pour financer l'aménagement de la place et pour ne pas dégrader davantage la situation financière déjà très difficile de la commune.
Nous avons des divergences de fond sur ce que doit être l'aménagement en Ile-de-France et dans une ville aux portes de Paris, comme Bagnolet. A la différence de la vision de Pierre Mathon, qui estime qu'il ne faut plus construire de logements en région parisienne, nous pensons au contraire qu'il est de la responsabilité des élus que nous sommes de proposer à nos concitoyens des logements de qualité, à proximité de leur lieu de travail. En cela, nous agissons dans un cadre politique approuvé et porté par tous les partis de gauche, le Parti Socialiste, le Parti Communiste et Europe Ecologie les Verts : une ville écologique et solidaire qui permet de lutter contre l'étalement urbain, de répondre à la grave crise du logement et d'introduire de la mixité sociale partout. Seule la droite de l'ouest parisien critique et remet en cause les objectifs de construction de logements.
Respectueux de nos engagements, nous avons la volonté de modifier le PLU et ce sujet sera inscrit à l'ordre du jour du conseil municipal de janvier. Conformément à nos pratiques depuis l'élection, nous le ferons en concertation avec la population et mettrons en débat la question des hauteurs, le développement du secteur entre la porte de Bagnolet et la porte de Montreuil, secteur à fort enjeu de développement, l'organisation du pôle Gallieni, la place du logement social, etc. Notre objectif est de mieux respecter l'identité de notre ville, une ville populaire et attractive, aux portes de Paris qui a un énorme potentiel de développement. Cette modification du PLU sera assortie d'une étude sur les capacités et les besoins scolaires afin de prévoir les constructions d'écoles nécessaires.
Mais nous n'attendons pas la modification du PLU pour mettre en oeuvre cette conception d'un urbanisme raisonné et maîtrisé. Dès notre élection, Tony di Martino a pris des décisions importantes qui marquent un changement de posture avec l'ancien maire :
il a exigé que 200 logements de moins soient construits sur les 600 prévus par Marc Everbecq sur le projet Blanqui, aux Malassis, et y a introduit des logements sociaux ;
il a retiré le permis de construire octroyé par l'ancien maire- quelques jours avant la fin de son mandat- sur le site de la SERAP, à Gallieni, pour se donner les moyens de négocier avec le promoteur un projet moins dense ;
il a mis un coup d'arrêt à des projets de construction démesurés à la Noue : projet de construction de tours sur la dalle et projet de téléphérique, par exemple ;
contrairement à la volonté de l'ancien maire, les gymnases Renault et Politzer et le stade de la Briqueterie ne seront pas vendus. L'ancien maire souhaitait y construire des logements et un centre commercial ;
enfin, nous travaillons aussi sur des projets beaucoup plus modestes mais qui suscitent l'interrogation légitime des habitants et cela de façon concertée et ouverte.
Pierre Mathon critique le projet de construction de logements au 101, rue Anatole France, dans le quartier du Plateau et prétend que la nouvelle municipalité porte le même projet que Marc Everbecq. C'est faux. A la différence de l'ancien projet, nous exigeons que la réhabilitation des logements sociaux existants soit préalable à toute nouvelle construction. A la différence de l'ancien projet, nous avons obtenu qu'une salle de 260m2 soit mise à disposition de l'antenne du centre de quartier Anatole France. A la différence de l'ancien projet, nous nous engageons à relocaliser le terrain de basket. Mais, il est vrai que nous assumons de construire 50 nouveaux logements sociaux, notamment pour répondre aux 3000 demandes en souffrance. Il est vrai, aussi, que nous assumons de construire 50 logements en accession à la propriété afin d'introduire de la mixité sociale dans un quartier, le Plateau, qui compte 53% de logements sociaux.
Pierre Mathon sous-entend que les seuls intérêts du promoteur sont respectés à l'occasion de la vente par M. Landowski de son patrimoine et de sa fonderie. Nous agissons au contraire dans l'intérêt de la ville et dans l'intérêt d'un artisan historique de Bagnolet que nous avons rencontré à deux reprises. Contester la vente du patrimoine de M. Landowski, avenue Gambetta, le mettrait dans de plus grandes difficultés encore, lui qui a dû mettre son entreprise en liquidation judiciaire et qui a dû licencier la totalité de son personnel. Nous avons donc étudié avec le plus grand soin la situation de M. Landowski tout en exigeant du promoteur un projet global qui comprend, certes, la construction de logements en accession mais également la construction de 49 logements sociaux sur un terrain avoisinant.
Enfin, c'est cette vision d'un aménagement concerté, maîtrisé et respectueux de l'identité de notre ville que nous défendrons à l'occasion des constructions prévues dans la zone d'aménagement concerté (ZAC Benoît Hure), dans le centre ville. Ainsi, une première réunion publique se tiendra le 9 décembre (20h, école Fromont), puis des groupes de travail se tiendront sur le modèle de ceux qui s'organisent déjà dans le cadre du projet de renouvellement urbain (PRU des Malassis et de la Noue). Plusieurs scénarii d'aménagement de la place seront proposés ; plusieurs scenarii de construction seront également proposés. Mais il est vrai, et cela sera clairement expliqué aux habitants, que nous agissons dans un cadre défini depuis des années, un cadre qui a déjà permis la construction de la médiathèque et de l'école Fromont. Ce cadre technique, politique et financier (la ZAC) est porté avec la communauté d'agglomération Est Ensemble et prévoit la cession de terrains communaux pour 15 millions d'euros absolument nécessaires pour financer l'aménagement de la place et pour ne pas dégrader davantage la situation financière déjà très difficile de la commune.