Plusieurs remarques sur le drame que vivent ces personnes, l’action de la mairie de Montreuil et la « fiabilité » des signataires du communiqué que vous nous adressez :
1-Il s’agit d’un drame humain où chacun doit être solidaire, sérieux et responsable.
2-Comme vous le savez, l’expulsion du 22 octobre a été demandée par « I3F », promoteur social, qui envisage de construire davantage de logements sociaux. « I3F » avait relogé les personnes présentes dans l’immeuble mais n’a pas bien géré la démolition-reconstruction après les relogements. D’où l’entrée dans l’immeuble de personnes mal-logées ou sans logement, certains abusées par de faux baux.
4-Comme vous le savez, le gymnase ne devait accueillir les expulsés qu’une nuit, des hébergements jusqu’à la fin de la trêve d’hiver étant trouvés pour les familles dans les hôtels. Cet hébergement n’est pas satisfaisant, nous le savons, de même que la situation faite aux célibataires.
5-La commune de Montreuil prend sa part de la misère du monde. Après, nous ne sommes pas ses porte-paroles … mais de là à gober les déclarations, la main sur le cœur de ceux qui ont eu à Montreuil et ont ailleurs des comportements scandaleux !
6-Solidaires, généreux et réalistes, nous ne sommes pas dupes pour autant des gesticulations électoralistes.
7-Nous avons connu à Bagnolet une situation identique il y a 10 ans avec un immeuble de la SIDEC, rue Varlin, qui devait être démoli dans le cadre d’une opération immobilière. Nous n’avons pas entendu à l’époque les bonnes âmes signataires de l’appel que vous mentionnez. Il est vrai que nous n’étions pas en période électorale. Seuls les Verts, avec des citoyens, avaient réagi pour demander le relogement des personnes et nous avions suivi l’affaire jusqu’au relogement de la dernière famille.
8-De même, nous n’avons pas entendu les signataires de cet appel protester quand J.-P. Brard, qu’ils soutenaient, chassait les Maliens du Foyer Nouvelle France et les Roms dans Montreuil. Un peu de décence « camarades » !
9-Nous ne parlerons pas des expulsions ignobles, sans relogement ni hébergement, à Bagnolet par Everbecq et la municipalité PC-parti de gauche, du 92, rue Victor Hugo (en février 2010, en pleine tempête de neige et moins 5 degrés) et du 178, rue Robespierre (en été 2011) de propriétés communales pour des opérations immobilières qui étaient tellement urgentes qu’elles n’ont toujours pas commencé.
Pour utiliser une formule que vous affectionnez, M. Croquignol (décidément je ne peux vous appeler « Jacquou le Croquant ») : « la situation est complexe, camarade » et surtout : « Pas vous ! Pas ça ! »
Pierre Mathon