Expulsion du gymnase Joliot-Curie*
>
> *Communiqué des élus socialistes, communistes, Parti de Gauche et FASE *
>
> *de Montreuil*
>
>
>
> Mardi 22 octobre, 60 personnes installées dans un immeuble du quartier La
> Noue à Montreuil ont été évacuées par la police à 6h du matin, d’un
> immeuble appartenant au bailleur social I3F.
>
>
> Toute la journée, ces familles dont 18 enfants, des bébés de 4 à 8 mois et
> 4 femmes enceintes, se sont abritées dans la galerie commerçante du
> quartier, leurs effets personnels (y compris leurs dossiers administratifs)
> ayant été emportées par les forces de l’ordre. Alertés par des habitants
> qui nous disaient ne pas avoir réussi à joindre la mairie, nous sommes
> arrivés sur les lieux en fin de journée. Nous avons alors tenté de joindre
> des élus de la majorité ainsi que le cabinet de la maire. En vain.
> Finalement une élue a décroché, et une heure après, deux élues de la
> majorité et un membre du cabinet nous ont rejoints. Ont alors commencé de
> longues négociations pour que la mairie accepte d’ouvrir un gymnase. Nous
> avions demandé le gymnase Henri-Wallon, équipé pour les situations
> d’urgence (lits de camps et couvertures). La mairie a finalement ouvert à
> minuit passé, le gymnase Joliot-Curie à la Noue. Des habitants du quartier
> ont apporté matelas et couvertures. Ils avaient auparavant apporté des
> vivres aux familles. Toute la semaine, des associations telles qu’Emmaüs et
> les habitants ont entouré les familles et leur ont procuré de quoi se
> nourrir. Malgré nos demandes, la municipalité a refusé de nous donner tout
> type d’informations sur les mesures qu’elle comptait prendre (ou pas),
> concernant ces familles.
> Ce matin, à 7h, les forces de police ont investi le gymnase, expulsé les
> familles et arrêté 9 hommes. Le Cabinet de la maire, présent dans le
> gymnase, nous en a refusé l’entrée. Il a en revanche répondu aux
> sollicitations des journalistes, et proclamé que la municipalité n’avait
> rien à voir avec la présence des forces de police.
>
>
> Nous avons alors demandé audience au commissariat de Montreuil qui nous a
> reçus et précisé que l’intervention des forces de police avait été requise
> par la municipalité.
>
> Municipalité, qui, comme nous, savait que certaines personnes de l’immeuble
> évacué ne disposaient pas de titres de séjour. Ces personnes ont donc été
> interpellées. Trois d’entre elles auraient été relâchées. Les 6 autres
> seraient en centre de rétention.
>
>
> *Elus de la République, au même titre qu’elle, nous exigeons que Madame
> Voynet, à qui nous avons à maintes reprises demandé l’organisation d’une
> table ronde non politicienne, mais simplement républicaine et humaniste
> pour tenter d’apporter ensemble des solutions aux nombreuses situations
> humanitaires dramatiques rencontrées à Montreuil, nous informe du suivi
> donné (ou pas) aux cas des familles expulsées ainsi qu’aux personnes
> sans-papiers arrêtées ce mardi 29 octobre au gymnase Joliot-Curie. Nous
> saluons enfin le travail des agents de la Ville qui sont les seules
> personnes « de la mairie » que nous ayons rencontrées « sur le terrain ».*
>
> *Communiqué des élus socialistes, communistes, Parti de Gauche et FASE *
>
> *de Montreuil*
>
>
>
> Mardi 22 octobre, 60 personnes installées dans un immeuble du quartier La
> Noue à Montreuil ont été évacuées par la police à 6h du matin, d’un
> immeuble appartenant au bailleur social I3F.
>
>
> Toute la journée, ces familles dont 18 enfants, des bébés de 4 à 8 mois et
> 4 femmes enceintes, se sont abritées dans la galerie commerçante du
> quartier, leurs effets personnels (y compris leurs dossiers administratifs)
> ayant été emportées par les forces de l’ordre. Alertés par des habitants
> qui nous disaient ne pas avoir réussi à joindre la mairie, nous sommes
> arrivés sur les lieux en fin de journée. Nous avons alors tenté de joindre
> des élus de la majorité ainsi que le cabinet de la maire. En vain.
> Finalement une élue a décroché, et une heure après, deux élues de la
> majorité et un membre du cabinet nous ont rejoints. Ont alors commencé de
> longues négociations pour que la mairie accepte d’ouvrir un gymnase. Nous
> avions demandé le gymnase Henri-Wallon, équipé pour les situations
> d’urgence (lits de camps et couvertures). La mairie a finalement ouvert à
> minuit passé, le gymnase Joliot-Curie à la Noue. Des habitants du quartier
> ont apporté matelas et couvertures. Ils avaient auparavant apporté des
> vivres aux familles. Toute la semaine, des associations telles qu’Emmaüs et
> les habitants ont entouré les familles et leur ont procuré de quoi se
> nourrir. Malgré nos demandes, la municipalité a refusé de nous donner tout
> type d’informations sur les mesures qu’elle comptait prendre (ou pas),
> concernant ces familles.
> Ce matin, à 7h, les forces de police ont investi le gymnase, expulsé les
> familles et arrêté 9 hommes. Le Cabinet de la maire, présent dans le
> gymnase, nous en a refusé l’entrée. Il a en revanche répondu aux
> sollicitations des journalistes, et proclamé que la municipalité n’avait
> rien à voir avec la présence des forces de police.
>
>
> Nous avons alors demandé audience au commissariat de Montreuil qui nous a
> reçus et précisé que l’intervention des forces de police avait été requise
> par la municipalité.
>
> Municipalité, qui, comme nous, savait que certaines personnes de l’immeuble
> évacué ne disposaient pas de titres de séjour. Ces personnes ont donc été
> interpellées. Trois d’entre elles auraient été relâchées. Les 6 autres
> seraient en centre de rétention.
>
>
> *Elus de la République, au même titre qu’elle, nous exigeons que Madame
> Voynet, à qui nous avons à maintes reprises demandé l’organisation d’une
> table ronde non politicienne, mais simplement républicaine et humaniste
> pour tenter d’apporter ensemble des solutions aux nombreuses situations
> humanitaires dramatiques rencontrées à Montreuil, nous informe du suivi
> donné (ou pas) aux cas des familles expulsées ainsi qu’aux personnes
> sans-papiers arrêtées ce mardi 29 octobre au gymnase Joliot-Curie. Nous
> saluons enfin le travail des agents de la Ville qui sont les seules
> personnes « de la mairie » que nous ayons rencontrées « sur le terrain ».*