Sur le même thème, l'article du 7 août de Patrick Petitjean sur son blog "Place de Montreuil :
"Un député "débarqué" dans Libé
Par Patrick Petitjean
Dans un entretien avec le journal Libération (2 août), Jean-Pierre Brard, ex-maire de Montreuil et ex-député battu en juin dernier, a confirmé sa candidature en 2014 pour la mairie de Montreuil. Sans surprise, mais révélateur.
Dans ses séries estivales, Libération en fait une sur « les débarqués de l’assemblée », cinq ex-députés emblématiques. Brard est le second de la série, avant Gorges Tron ce mardi 7 août. Il est est présenté comme « une figure historique du communisme en Île-de-France »… Si ses chevilles ont du souffrir pour ce reflet de son ego, mais les vieux communistes de la région ont avoir un haut le cœur, sans parler de ceux qui se sont retournés dans leur tombe...
Peut-être est-ce une tonalité obligée pour une série estivale, mais l’article est singulièrement sarcastique, mettant en lumière le déni de la défaite et le désir de vengeance : il n’a pas fait son deuil de la perte de « sa mairie » de 2008. Il en est devenu obsessionnel. Comme l’écrit le journaliste : « Voynet, son nom revient inlassablement dans la discussion ».
Le déni ? « je n’ai pas été battu, je me suis retiré » prétend Brard, oubliant même le vote du PC et de ses soutiens, refusant sa proposition de se maintenir malgré les accords entre partis de gauche. Et de jouer, devant le journaliste, la victime d’un « pacte diabolique » de Voynet et du PS ainsi que des promesses en l’ait du candidat socialiste. Il se console en prétendant avoir fait son meilleur score à une élection législative, alors Razzy Hammadi serait le député le plus mal élu de l’histoire de Montreuil : il y a là quelque déficience en arithmétique, ou en mémoire des chiffres. Si on comprend bien, en 2007, le score de Brard était inférieur à son score de 2012, donc inférieur à celui d’Hammadi : et Brard avait été plus mal élu en 2007 qu’Hammadi en 2012, ce pour les premiers tours, car pour les seconds tours, dans les deux cas, c’est 100%.
Addiction au pouvoir ? Comme tous les battus, Brard souligne encore, sans originalité, « l’amertume » des habitants devant sa non réélection. Que c’est beau… Et d’annoncer dans la foulée sa candidature, tout en laissant planer le doute sur le fait de laisser, peut-être, la place en 2016, pour « passer la main à des personnes plus jeunes que j’aurais formées ». Émouvant. Surtout si l’on se souvient que le discours était le même en 2000, où il avait proposé à Voynet (qui avait refusé) de la prendre sur sa liste de 2001 et éventuellement lui laisser le poste de maire en cours de mandat ; et aussi le même en 2007, quand la même proposition avait été faite à Clémentine Autain, avant qu’il ne la rejette. Il est vrai qu’il s’agissait de deux « parachutées », et non de jeunes « formés par l’ex-maire à son image. Mais faut-il rappeler combien de « Brutus » compte déjà le microcosme politique montreuillois ? Et l’isolement de l’ex-député au conseil municipal, lâché par tous les siens sauf un seul, et donc incapable de constituer son propre groupe d’élus ?
Rien de neuf donc : occuper le terrain est un moyen usuel pour bloquer les autres candidatures ici du PC voire du Front de gauche. Un feuilleton à suivre."
"Un député "débarqué" dans Libé
Par Patrick Petitjean
Dans un entretien avec le journal Libération (2 août), Jean-Pierre Brard, ex-maire de Montreuil et ex-député battu en juin dernier, a confirmé sa candidature en 2014 pour la mairie de Montreuil. Sans surprise, mais révélateur.
Dans ses séries estivales, Libération en fait une sur « les débarqués de l’assemblée », cinq ex-députés emblématiques. Brard est le second de la série, avant Gorges Tron ce mardi 7 août. Il est est présenté comme « une figure historique du communisme en Île-de-France »… Si ses chevilles ont du souffrir pour ce reflet de son ego, mais les vieux communistes de la région ont avoir un haut le cœur, sans parler de ceux qui se sont retournés dans leur tombe...
Peut-être est-ce une tonalité obligée pour une série estivale, mais l’article est singulièrement sarcastique, mettant en lumière le déni de la défaite et le désir de vengeance : il n’a pas fait son deuil de la perte de « sa mairie » de 2008. Il en est devenu obsessionnel. Comme l’écrit le journaliste : « Voynet, son nom revient inlassablement dans la discussion ».
Le déni ? « je n’ai pas été battu, je me suis retiré » prétend Brard, oubliant même le vote du PC et de ses soutiens, refusant sa proposition de se maintenir malgré les accords entre partis de gauche. Et de jouer, devant le journaliste, la victime d’un « pacte diabolique » de Voynet et du PS ainsi que des promesses en l’ait du candidat socialiste. Il se console en prétendant avoir fait son meilleur score à une élection législative, alors Razzy Hammadi serait le député le plus mal élu de l’histoire de Montreuil : il y a là quelque déficience en arithmétique, ou en mémoire des chiffres. Si on comprend bien, en 2007, le score de Brard était inférieur à son score de 2012, donc inférieur à celui d’Hammadi : et Brard avait été plus mal élu en 2007 qu’Hammadi en 2012, ce pour les premiers tours, car pour les seconds tours, dans les deux cas, c’est 100%.
Addiction au pouvoir ? Comme tous les battus, Brard souligne encore, sans originalité, « l’amertume » des habitants devant sa non réélection. Que c’est beau… Et d’annoncer dans la foulée sa candidature, tout en laissant planer le doute sur le fait de laisser, peut-être, la place en 2016, pour « passer la main à des personnes plus jeunes que j’aurais formées ». Émouvant. Surtout si l’on se souvient que le discours était le même en 2000, où il avait proposé à Voynet (qui avait refusé) de la prendre sur sa liste de 2001 et éventuellement lui laisser le poste de maire en cours de mandat ; et aussi le même en 2007, quand la même proposition avait été faite à Clémentine Autain, avant qu’il ne la rejette. Il est vrai qu’il s’agissait de deux « parachutées », et non de jeunes « formés par l’ex-maire à son image. Mais faut-il rappeler combien de « Brutus » compte déjà le microcosme politique montreuillois ? Et l’isolement de l’ex-député au conseil municipal, lâché par tous les siens sauf un seul, et donc incapable de constituer son propre groupe d’élus ?
Rien de neuf donc : occuper le terrain est un moyen usuel pour bloquer les autres candidatures ici du PC voire du Front de gauche. Un feuilleton à suivre."