La « claque », comme vous dites n’est malheureusement (malheureusement pour l’écologie) pas qu’à Bagnolet. De nombreux électeurs écolos ont visiblement pensé qu’il valait mieux voter directement pour François Hollande, celui qui était capable de battre Sarkozy au 2ème tour. Peut-on les en blâmer ?
Les écologistes devaient-ils aller au 1er tour des présidentielles ou s’entendre avec le PS ? (C’était d’ailleurs mon opinion, depuis 10 ans, que je partage avec Daniel Cohn-Bendit.)
D’autres, moins nombreux, ont peut-être été séduits par les « beaux » discours de Mélenchon. Pour ces présidentielles, le verbe était mélenchonniste, qu’en restera-t-il demain ?
Il est vrai que les enjeux environnementaux ont été peu visibles pendant cette campagne présidentielle. La faute à EELV et à sa candidate ? Certes, mais pas seulement, loin s’en faut. « Et pourtant elle tourne » : les enjeux environnementaux sont là et bien là.
Au-delà de ces votes, l’écologie politique continue.
Par ailleurs il apparaît que les scores aux élections présidentielles sont peu sensibles à l’implantation locale et au travail de terrain des écolos locaux.
Dans ce contexte, le score de 3,25 % obtenu à Bagnolet contre une
moyenne nationale à 2,31 % n’est pas vraiment « incompréhensible ».
Pierre Mathon