Olivier Taravella conseiller municipal délégué aux finances de Bagnolet a répondu au courrier* d’Hélène Zanier, présidente de l’Association Bagnoletaise Contre la Dette, qui l’interrogeait sur les conséquences sur les emprunts de la Ville de Bagnolet (ceux, toxiques, souscrits du temps d’Everbecq) de la décision de la banque suisse de ne plus intervenir sur le marché des devises.
« Madame la Présidente,
J’ai bien reçu votre courrier en date du 15 janvier 2015 dernier par lequel vous me faisiez part de vos inquiétudes quant aux répercussions sur notre encours de dette de la récente décision de la Banque centrale de Suisse de ne plus intervenir sur le marché des devises, permettant ainsi au Franc suisse de s’apprécier, notamment vis-à-vis de l’Euro.
Je tenais tout d’abord à vous rassurer en précisant que notre collectivité ne détient plus d’emprunts dont les taux sont indexés sur la parité entre l’Euro et le Franc suisse.
En septembre 2012, l’ancienne municipalité a opéré une renégociation concernant les deux derniers emprunts de ce type (prêts MIN278124 et MIN27812). Cette opération, menée de manière hâtive et à tout prix, a eu pour conséquence l’intégration d’une soulte de 6,1 millions d’Euros dans l’encours de notre dette, ce qui nuit lourdement à notre capacité d’autofinancement.
Les évènements financiers de ces derniers jours, qui soulignent la forte volatilité des marchés, nous renforcent dans notre volonté de mener, contrairement à nos prédécesseurs, une politique globale d’apurement et de consolidation de notre dette.
Ainsi, des propositions ciblées seront bientôt soumises à la population quant aux trois typologies d’emprunts que nous possédons et qui appellent des solutions à la fois différenciées et cohérentes. A savoir que nous possédons pour 52 % d’encours à taux fixe, 17 % d’encours à taux variable et 31 % à taux structurés.
Conformément à notre volonté de transparence sur ces sujets et afin d’éclairer vos interrogations, je vous transmets, joint au présent courrier, l’état de notre dette au 1er janvier 2015. (Pour obtenir la copie du courrier, adresser un courriel à l’ABCD : abcd93170@gmail.com )
Je vous prie d’agréer, Madame la présidente, mes salutations les plus distinguées.
Olivier TARAVELLA
Conseiller municipal délégué aux Finances et à la Commande Publique »
Merci à Olivier Taravella pour sa réponse précise.
Nous reviendrons sur le sujet, mais nous pouvons dire, dès maintenant, qu’il est heureux que l’association ABCD (et notre blog !) ait mis à l’époque la pression sur Evervecq. D’autres collectivités se mordent aujourd’hui les doigts d’avoir conservé (et surtout souscrit) de tels emprunts.
Pierre Mathon