lettre ouverte d'un Montreuillois à Madame Voynet,
Votre décision de ne pas vous représenter va combler d'aise quelques "professionnels" qui, de Toulon à Orly en passant par Montreuil, vont pouvoir s'écharper puis se partager nos voix comme Auchan, Carrefour, Orange, Bouygues ... se partagent des dizaines de millions de consommateurs captifs.
Votre décision n'est pas courageuse, elle est raisonnable. La grande majorité des Montreuillois ne partageait pas et ne partage toujours pas vos orientations politiques.
Vous avez été cependant élue à la fois grâce à des règles du jeu bien peu démocratiques qui avaient éliminé la droite du second tour, grâce à votre prédécesseur qui avait accumulé mauvaise gestion et fautes politiques majeures et grâce aux alliances sans principes que vous aviez passées.
Votre refus tardif du compromis serait plus convaincant si, il y a 6 ans, vous n'aviez pas joué la carte de l'accession au pouvoir à tout prix, vous associant au groupe Viprey-Martinez qui avait pourtant fait la preuve depuis longtemps d'une absence totale de projets pour Montreuil et d'un opportunisme sans bornes dans ses alliances avec le maire de l'époque.
Il serait plus convaincant si vous aviez tiré les conséquences de leur énième retournement de veste en mars 2010 quand ce groupe "socialiste" vous a lâchée.
A cette époque, tous les conseillers municipaux auraient dû démissionner. Vous la première.
C'était le minimum de respect qu'ils devaient aux Montreuillois puisque des décisions qui engagent l'avenir pour longtemps, comme la piscine soi-disant écologique, contestées par tous les groupes du Conseil Municipal en dehors du vôtre, allaient être prises en contradiction avec les principes démocratiques élémentaires.
Au soir de votre élection, les uns ont parlé de catastrophe alors que Montreuil se débarrassait d'un politicien en bout de course qui avait passé les 20 dernières années à diviser la gauche montreuilloise, d'autres ont parlé de tournant historique.
50 ans de combats pour la justice sociale et l'écologie m'ont préservé de ses appréciations simplistes. Antinucléaire de la première heure, je me sentais naturellement plus proche de vous que de ceux qui se proclament en faveur de l'écologie et ne font rien.
Vous n'avez pas démérité et votre bilan est loin d'être négatif et s'il ne fallait retenir qu'une action, ce serait pour moi, celle que vous avez menée en faveur des Roms. Mais je n'oublie pas le licenciement du directeur du Méliès, événement révélateur d'une façon de diriger à la hussarde, sans attention pour l'honneur de plusieurs agents municipaux, qui rappelle surtout votre prédécesseur.
Je n'oublie pas l'absence de candidat écologiste aux législatives de 2012 et le soutien à Razzy Hammadi qui n'avait pas marqué, c'est le moins que l'on puisse dire, d'attachements à vos valeurs affirmées.
Divers signes, dont la montée du Front National, montrent depuis plusieurs années que l'enjeu majeur, c'est le passage à une nouvelle étape de la démocratie. La société de plus en plus complexe dans laquelle nous sommes entrés avec la mondialisation de l'économie, des populations immigrées dynamiques au plan démographique, une Europe construite à marche forcée en dehors des citoyens, l'essoufflement de notre système de démocratie représentative, impose de mettre en place de nouveaux rouages pour permettre une meilleure expression des citoyens.
C'est complexe et c'est donc au niveau local que le chantier doit démarrer. On ne peut pas dire que votre arrivée à la tête de la Municipalité ait été conduite dans cette indispensable perspective.
Votre persévérance dans l'erreur après mars 2010 et le départ de votre majorité du groupe Viprey-Martinez ont approfondi de dégoût des Montreuillois pour les querelles du microcosme politique de leur Ville.
Votre déclaration serait plus convaincante si vous preniez votre part dans les raisons de ce dégoût.
Mais vous terminez par une note optimiste : vous êtes en pleine forme ! Tant mieux, nous avons, vous, moi et de nombreux militants pour la justice sociale et l'écologie de difficiles combats à poursuivre.
L'essentiel est que nous nous y retrouvions.
Votre décision de ne pas vous représenter va combler d'aise quelques "professionnels" qui, de Toulon à Orly en passant par Montreuil, vont pouvoir s'écharper puis se partager nos voix comme Auchan, Carrefour, Orange, Bouygues ... se partagent des dizaines de millions de consommateurs captifs.
Votre décision n'est pas courageuse, elle est raisonnable. La grande majorité des Montreuillois ne partageait pas et ne partage toujours pas vos orientations politiques.
Vous avez été cependant élue à la fois grâce à des règles du jeu bien peu démocratiques qui avaient éliminé la droite du second tour, grâce à votre prédécesseur qui avait accumulé mauvaise gestion et fautes politiques majeures et grâce aux alliances sans principes que vous aviez passées.
Votre refus tardif du compromis serait plus convaincant si, il y a 6 ans, vous n'aviez pas joué la carte de l'accession au pouvoir à tout prix, vous associant au groupe Viprey-Martinez qui avait pourtant fait la preuve depuis longtemps d'une absence totale de projets pour Montreuil et d'un opportunisme sans bornes dans ses alliances avec le maire de l'époque.
Il serait plus convaincant si vous aviez tiré les conséquences de leur énième retournement de veste en mars 2010 quand ce groupe "socialiste" vous a lâchée.
A cette époque, tous les conseillers municipaux auraient dû démissionner. Vous la première.
C'était le minimum de respect qu'ils devaient aux Montreuillois puisque des décisions qui engagent l'avenir pour longtemps, comme la piscine soi-disant écologique, contestées par tous les groupes du Conseil Municipal en dehors du vôtre, allaient être prises en contradiction avec les principes démocratiques élémentaires.
Au soir de votre élection, les uns ont parlé de catastrophe alors que Montreuil se débarrassait d'un politicien en bout de course qui avait passé les 20 dernières années à diviser la gauche montreuilloise, d'autres ont parlé de tournant historique.
50 ans de combats pour la justice sociale et l'écologie m'ont préservé de ses appréciations simplistes. Antinucléaire de la première heure, je me sentais naturellement plus proche de vous que de ceux qui se proclament en faveur de l'écologie et ne font rien.
Vous n'avez pas démérité et votre bilan est loin d'être négatif et s'il ne fallait retenir qu'une action, ce serait pour moi, celle que vous avez menée en faveur des Roms. Mais je n'oublie pas le licenciement du directeur du Méliès, événement révélateur d'une façon de diriger à la hussarde, sans attention pour l'honneur de plusieurs agents municipaux, qui rappelle surtout votre prédécesseur.
Je n'oublie pas l'absence de candidat écologiste aux législatives de 2012 et le soutien à Razzy Hammadi qui n'avait pas marqué, c'est le moins que l'on puisse dire, d'attachements à vos valeurs affirmées.
Divers signes, dont la montée du Front National, montrent depuis plusieurs années que l'enjeu majeur, c'est le passage à une nouvelle étape de la démocratie. La société de plus en plus complexe dans laquelle nous sommes entrés avec la mondialisation de l'économie, des populations immigrées dynamiques au plan démographique, une Europe construite à marche forcée en dehors des citoyens, l'essoufflement de notre système de démocratie représentative, impose de mettre en place de nouveaux rouages pour permettre une meilleure expression des citoyens.
C'est complexe et c'est donc au niveau local que le chantier doit démarrer. On ne peut pas dire que votre arrivée à la tête de la Municipalité ait été conduite dans cette indispensable perspective.
Votre persévérance dans l'erreur après mars 2010 et le départ de votre majorité du groupe Viprey-Martinez ont approfondi de dégoût des Montreuillois pour les querelles du microcosme politique de leur Ville.
Votre déclaration serait plus convaincante si vous preniez votre part dans les raisons de ce dégoût.
Mais vous terminez par une note optimiste : vous êtes en pleine forme ! Tant mieux, nous avons, vous, moi et de nombreux militants pour la justice sociale et l'écologie de difficiles combats à poursuivre.
L'essentiel est que nous nous y retrouvions.