Les Montreuillois ont 6 ans d'avance sur les Bagnoletais ! Je souriais quand, au soir des élections de mars 2008, les uns parlaient de catastrophe (la défaite de Brard), les autres de victoire
historique (celle de Voynet). Aujourd'hui, Montreuil est aussi sale, les impôts ne sont pas plus justes et raisonnables - pour reprendre les termes démagogiques de Di Martino - et la démocratie
locale n'est pas plus transparente, sereine et basée sur l'écoute des Montreuillois. Pour l'essentiel, la situation des Montreuillois n'avait pas été aggravée par Brard, et n'a guère été améliorée
par Voynet.
Nous avons des dirigeants conformes à l'état actuel de notre démocratie, c'est à dire à l'état actuel d'investissement des citoyens dans leur cité, dans leur pays.
En disant cela, je suis aux antipodes du "tous pourris" auquel je ne crois pas un instant, moi qui milite depuis 46 ans, mais je ne crois pas plus à l'absolue priorité de "tourner la page". En tout cas, pas avec n'importe qui. Aujourd'hui, le seul discours à tenir aux citoyens - par les militants politiques sincères qui ne mettent pas dans le même sac les intérêts des grands bourgeois de l'Ouest parisien et ceux des cités de La Noue -, c'est de prendre petit à petit leur sort en main. Le travail quotidien de ces mêmes militants c'est de les y aider, là où ils travaillent, là où ils habitent, dans les associations, les syndicats. Qu'ont fait les militants du PS, d'EELV, du PCF et ses minuscules satellites à Montreuil, Bagnolet et dans toute la France pour aller dans ce sens depuis 6 ans ? Est Ensemble rend encore plus opaque la gestion de nos villes, les impôts locaux ne cessent d'augmenter plus que nos revenus pour des résultats bien médiocres. Parler de ville plus belle, plus sure (avec une police municipale ? la belle blague !), d'impôts plus justes et plus raisonnables (quand le PS est au pouvoir depuis aussi longtemps que la droite depuis 1981 : 16 à 16, match très nul) alors que cette fiscalité locale inefficace et injuste est maintenue en l'état au Parlement par une écrasante majorité de députés- ... maires !
Faut-il déserter le terrain politique pour autant ? Non. Même si, depuis quelques décennies, tout ce qui se fait d'innovant vient du monde économique et associatif. Monter des équipes de citoyens actifs dans leurs villes, loin des appareils où s'agitent de petits leaders assoiffés de petits pouvoirs, loin des discours démagogiques comme celui de Di Martino, me paraît bien plus utile que de continuer à créer des illusions du genre "le changement, c'est maintenant" que nous ont servi Hammadi, Bartolone, Di Martino et tous leurs amis. C'était il y a moins de 2 ans et ça recommence à Bagnolet, à Montreuil et ailleurs.
Laisser croire que ces gens-là vont faire bouger les choses, c'est, à mon avis, la pire des choses. Rendez-vous dans 6 ans ! Et d'ici-là, que ceux qui n'oublient pas les discours d'hier, continuent de travailler sereinement dans leur quartier, leur entreprise à tisser des liens et combattre les vraies injustices. Et qu'ils ne comptent pas trop sur ceux qui sont prêts à tout leur promettre à 4 mois des élections.
Nous avons des dirigeants conformes à l'état actuel de notre démocratie, c'est à dire à l'état actuel d'investissement des citoyens dans leur cité, dans leur pays.
En disant cela, je suis aux antipodes du "tous pourris" auquel je ne crois pas un instant, moi qui milite depuis 46 ans, mais je ne crois pas plus à l'absolue priorité de "tourner la page". En tout cas, pas avec n'importe qui. Aujourd'hui, le seul discours à tenir aux citoyens - par les militants politiques sincères qui ne mettent pas dans le même sac les intérêts des grands bourgeois de l'Ouest parisien et ceux des cités de La Noue -, c'est de prendre petit à petit leur sort en main. Le travail quotidien de ces mêmes militants c'est de les y aider, là où ils travaillent, là où ils habitent, dans les associations, les syndicats. Qu'ont fait les militants du PS, d'EELV, du PCF et ses minuscules satellites à Montreuil, Bagnolet et dans toute la France pour aller dans ce sens depuis 6 ans ? Est Ensemble rend encore plus opaque la gestion de nos villes, les impôts locaux ne cessent d'augmenter plus que nos revenus pour des résultats bien médiocres. Parler de ville plus belle, plus sure (avec une police municipale ? la belle blague !), d'impôts plus justes et plus raisonnables (quand le PS est au pouvoir depuis aussi longtemps que la droite depuis 1981 : 16 à 16, match très nul) alors que cette fiscalité locale inefficace et injuste est maintenue en l'état au Parlement par une écrasante majorité de députés- ... maires !
Faut-il déserter le terrain politique pour autant ? Non. Même si, depuis quelques décennies, tout ce qui se fait d'innovant vient du monde économique et associatif. Monter des équipes de citoyens actifs dans leurs villes, loin des appareils où s'agitent de petits leaders assoiffés de petits pouvoirs, loin des discours démagogiques comme celui de Di Martino, me paraît bien plus utile que de continuer à créer des illusions du genre "le changement, c'est maintenant" que nous ont servi Hammadi, Bartolone, Di Martino et tous leurs amis. C'était il y a moins de 2 ans et ça recommence à Bagnolet, à Montreuil et ailleurs.
Laisser croire que ces gens-là vont faire bouger les choses, c'est, à mon avis, la pire des choses. Rendez-vous dans 6 ans ! Et d'ici-là, que ceux qui n'oublient pas les discours d'hier, continuent de travailler sereinement dans leur quartier, leur entreprise à tisser des liens et combattre les vraies injustices. Et qu'ils ne comptent pas trop sur ceux qui sont prêts à tout leur promettre à 4 mois des élections.